Moments précieux.

Presque 2 mois que je ne suis plus une working mum. Finis les courses contre la montre, le stress du timing et des to do lists inachevables, les 5 minutes quotidiennes d’entrevue de choupette, les soirées trop courtes empreintes de fatigue et de fouillis, de choses à faire qui ne sont faites qu’à moitié.

Avec le recul, je me rends compte que je râle moins (mais toujours un peu, contre la lessive en retard, le ménage à faire tous les jours, les poubelles non descendues et le bébé qui chouine), que je me pose d’avantage. Normal, quand on a un peu plus de temps.

Alors souvent  je m’arrête, j’ouvre les yeux, les oreilles, et je me retrouve souvent avec un petit sourire béat. L’air bête? Je m’en fiche (la plupart du temps)… Dans le désordre et en vrac :

  • Quand je l’entends rire aux éclats aux bêtises de son père qui la met en pyjama après le bain. (19h07)
  • Quand je les vois, lui le super papa et elle la petite fille que j’aime tant, regarder le générique des barpapa, l’un dans les bras de l’autre. (17h42)
  • Quand elle fredonne babapapaaaaa, et pose sa tête sur son épaule, une petite main accrochée à son cou. (17h43)
  • Quand elle danse et saute dans le salon, s’arrête pour pencher la tête et rire en nous voyant. (18h16)
  • Quand elle veut monter sur nos genoux pour rejoindre notre étreinte furtive. (18h02)
  • Quand je l’entends, encore ensommeillée  héler « maman? » (06h47) ou m’appeler avec bonheur, de l’autre côté de la porte, pendant que son père ouvre celle ci (17h)
  • Quand, à peine le seuil franchi, elle me saute dans les bras et enlève seule son écharpe et son manteau (ou du moins essaye)… (17h01)
  • Quand, sans crier gare, elle me serre très fort dans ses bras (7h02, 17h54 et 19h48)
  • Quand elle court se réfugier dans mes jambes en riant (17h27)
  • Quand elle trottine vers son père en souriant pour quémander un « tatoooo » (17h06)
  • Quand elle s’empare de son thermomètre sur la table à langer et le porte à son oreille « Allo mamie? » (07h05)
  • Quand elle agite sa petite main pour me dire « Owaaaar » avant de monter dans l’ascenseur avec son père (07h22)
  • Quand je l’entends lui lire une histoire sur le canapé, une oreille tendue depuis ma cuisine (19h54)
  • Quand, calée contre ma hanche, elle dit au revoir à son père, au chat, à la lampe, aux photos, à la cuisine, à la salle de bains, au couloir, à la photo dans sa chambre. (20h02)
  • Quand, devant cette même photo, elle énumère les protagonistes : « Papa -imitant son sourire ultrabrite-, Maman -me pointant du doigt- Bébé ! -en pointant son doigt fièrement sur son torse- » (20h03)
  • Quand elle chantonne/rit/crie avant de s’endormir dans les 5 minutes (20h10) et que je peux profiter du reste de la soirée avec mon mari/un bouquin/les deux. (oui, je dis « quand », ce n’est pas toujours le cas je vous rassure…)
  • Quand monsieur se lève avant moi le weekend, lui ouvre la porte de notre chambre le temps de lui faire son bib, qu’elle vient se poster près de moi pour me faire un bisou mouillé sur la joue (7h58)

J’en oublie certainement, mais j’ai pris le soin ces derniers jours de graver ces instants fugaces dans mon esprit. Entre la liste des choses à faire, le planning de la semaine, les dates à retenir, les souvenirs heureux ou malheureux. Et tout ce qui ne me quitte jamais.

Une petite place pour des fragments de bonheur.

Elle commence à dater, mais je l’aime toujours autant…

2 commentaires

    1. Ils sont encore plus précieux quand on a pu s’aérer la tête et faire ce qu’on a à faire pendant qu’ils sont gardés 😉 On a toutes une maternité ou des activités différentes et toutes notre façon d’en profiter. Les lundis quand je suis seule avec elle parfois je pète un cable :p Mais c’est vrai qu’au fond, j’essaye d’en profiter à 100% Qui sait si je pourrais le faire l’an prochain, quand mon congé formation sera terminé ?

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