Meilleure amie.

Je n’ai jamais aimé les expressions de filles. Les BFF et autres bests me faisaient bien rire, du moins jusqu’à mon entrée dans l’âge adulte.

A vrai dire, je n’ai jamais beaucoup aimé les filles, qui me le rendaient bien. En particulier à l’adolescence, période des querelles inutiles, des « ‘t’es plus ma copine! » qui auraient été plus appropriées à une cour d’école primaire/maternelle. L’amitié avec une fille, était, en général et à cet âge, compliquée et fatigante. Entre disputes infondées, clans et gueguerres, pas étonnant qu’elles passaient pour futiles. Toujours la compétition, la comparaison, les ragots, les couteaux dans le dos, les « elle a dit que… »

Avec les garçons, c’était nettement plus simple. Un problème ? On le règle face à face, et on n’en parle plus. Dans la plupart des cas.

Etre amie avec un mec, c’était plus simple. Avoir un meilleur pote, c’était plus facile, plus drôle et moins prise de tête. Sauf quand ça se terminait en queue de poisson (ah, la fameuse amitié homme/femme… bizarrement, j’y crois encore!)

Heureusement je n’étais pas la seule. Mes copines filles (anciennes et actuelles) partagent ce point de vue, m’ont appris à voir plus loin et c’est avec joie que ma population d’amis s’est diversifiée. J’ai eu des meilleures copines, de vraies amies, des filles à fou rires qui ne se prenaient pas la tête et ont rempli la mienne de merveilleux souvenirs. Mais le temps et la distance ont fait qu’on s’est éloignées, en grandissant.

J’ai gardé du collège une amie chère, et du lycée une de mes meilleures amies. Pour les garçons, il n’en reste qu’un, alors qu’à l’époque, c’était le genre d’amitié qui me paraissait la plus vraie.

Ne jamais dire jamais, et ne jamais se fier aux apparences !

Aujourd’hui je ne ressens aucune gêne à dire « ma meilleure amie ». Cette expression ne me paraît plus enfantine, elle exprime quelque chose de bien précis, et de très vrai. Une relation simple et forte, la certitude de pouvoir compter l’une sur l’autre. Peut être parce que nous étions déjà adultes quand nous nous sommes connues ?

Elle a été au courant de tous les aspects de ma vie, elle m’a beaucoup aidée et écoutée. M’a pardonnée pour mes mots durs et mon caractère impulsif. Elle a compris, sans vivre ce que je vivais, comme si ça lui arrivait à elle. Elle s’est réjouie pour moi, pour nous, a été là pour les évènements importants.

Quelqu’un de généreux, de drôle, de simple, qui ne se laisse pas faire pour autant. Quelqu’un qui ne m’a pas laissé tomber malgré tout…

C’est aujourd’hui la marraine de ma fille et je ne voyais personne d’autre endosser ce rôle.

Cela fait maintenant presque 5 ans que je la connais, et, je sais que c’est une phrase bateau, mais j’ai l’impression que je l’ai toujours connue. On est différentes mais on se ressemble, je ne saurais pas l’expliquer.

Je sais juste que je n’ai pas envie de voir cette relation péricliter avec le temps. On a beau habiter à une heure l’une de l’autre, on essaie de se voir le plus souvent possible, même si ce n’est pas évident avec nos agendas ou nos enfants.

Je sais qu’elle ne passe pas souvent par ici mais j’avais envie de mettre ça sur papier (si je puis dire), et si jamais elle le lit, elle se reconnaîtra…

En matière d’amitié, je réalise que ce n’est pas la quantité qui est importante… Le tri a été fait par la vie, mais je peux maintenant dire que nous sommes bien entourés.

 

2 commentaires

  1. Et bien moi qui n’ai jamais fait de commentaires sur un blog (par manque de temps et aussi parce que je n’osais pas) c’est la journée (on peut devenir accro à ce genre de chose??!) Un grand Merci pour cet article qui a réussi à me faire pleurer à sa lecture (c’est dire s’il me touche) <3 gros bisous à très bientôt!

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