Avoir une fille.

Du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours imaginée avec un fils. Enfin, mis à part les quelques années où je jurais à qui voulais l’entendre que je n’aurais jamais d’enfant ! Disons que ma préférence allait à un petit gars, moins chouineur et moins capricieux selon mes a priori (je n’avais pas une très bonne image des filles, c’est vrai !).

Pendant nos longs essais, j’ai eu le temps d’y penser. Un garçon, la déco qui irait dans sa petite chambre, les petites chemises et salopettes. Un fils. Un prénom.

Et puis un jour j’ai été enceinte, pour de bon. Quand je suis arrivée aux 4 mois de grossesse et que rendez vous a été pris pour admirer notre mini-nous et découvrir si c’était un il ou une elle, je me suis rendue compte que si on m’annonçait un garçon, je serais déstabilisée. 4 mois avaient suffi à me faire changer d’avis, et puis c’était comme si je le sentais, au fond, sans oser en parler: c’était une fille, je voulais une fille, cela ne pouvait pas être autrement.

Monsieur a toujours eu une petite préférence pour une fille. Je pense que la relation papa/fille joue beaucoup. Une fille c’est plus doux, plus complice avec papa, il parait. Je pense que ça dépend des caractères de chacun, cependant.

Donc, quand l’échographe a enfin pu apercevoir l’entrejambe de notre miracle et a dit dans un sourire « c’est une petite fille! » je n’ai pas pu me retenir de sourire jusqu’aux oreilles. Une princesse. Je le savais !

Bien sûr, si on m’avait dit que j’attendais un fils, une fois le choc passé je suis sure que j’aurais été tout aussi heureuse. Mais c’était la confirmation de mes intuitions, c’était la suite logique.

Pour le prénom, ça a été plus dur que pour un garçon, mais il a fini par s’imposer à nous, sans un bruit.

Et nous avons eu une fille. Avoir une fille, c’est rêver de rose, de robes, mais pas que ça. C’est vouloir lui donner autant de chances qu’un garçon. La laisser jouer aux petites voitures si elle a envie. Acheter du bleu. Mais sourire en la voyant tourner dans sa jolie robe ou s’émerveiller devant ses nouvelles « saussures ». Jouer à la coiffeuse parce que non, je ne lui couperai pas (encore) les cheveux. Lui offrir une poupée, pour le symbole. Et 3 tut tut bolides, pour compenser. C’est aussi être plus « à l’aise » au moment du change des couches pour la maman, même si c’est plus ardu en théorie.

Avoir une fille, c’est voir ses propres traits et ses mimiques au même âge ressortir furtivement, et ça fait bizarre. C’est se rendre compte qu’elle ne nous ressemble pas totalement, qu’elle est unique, et essayer de ne pas calquer ses souvenirs sur les siens.

Avoir une fille c’est se demander si elle saura tenir tête aux garçons, sans se mettre en danger. C’est avoir peur pour l’adolescence et sa vie de jeune fille. Peur des chagrins d’amour,  de l’animosité entre filles, voire de leur cruauté parfois. Mais aussi de sa cruauté avec moi, nos futurs rapports conflictuels. Peur qu’elle se sente diminué par rapport à un homme et essayer de lui inculquer qu’elle vaut tout autant. Tout en étant elle même. Avoir une fille c’est, pour le papa, la perspective de nombreux cheveux blancs. Pour la maman, c’est celle de guerre des nerfs dans quelques années, surement avec nos caractères respectifs…

Avoir une fille c’est un peu avoir une princesse moderne. C’est voir ses manières précieuses cotoyer les gestes qui le sont moins. C’est le rose, les noeuds, le parfum de barbapapa. Et tellement plus…

Jolie môme
Jolie môme

10 commentaires

  1. J’étais persuadée que mon deuxième enfant serait un deuxième garçon (va savoir pourquoi j’ai toujours imaginé que je serais la seule femelle du troupeau) : alors quand le gyneco nous a annoncé une fille, j’étais mitigée sur le coup, enfin une fraction d’un quart de seconde, car, aujourd’hui, j’adore avoir à la fois une fille et un garçon. La Princesse est plus coquette que je ne l’ai jamais été, je me rattrape !

  2. J’ai toujours voulu un garçon et j’avoue que j’étais très déçue à l’annonce de l’écho de ma fille et que j’ai espéré jusqu’au bout, c’est même la première chose que j’ai vérifié à sa naissance. Aujourd’hui, je suis bien sûre contente d’avoir une fille et je la trouve trop belle dans ses robes, surtout que, comme tu le dis, elle me ressemble beaucoup, c’est un mini-moi!
    N’empêche que lorsqu’on m’a annoncé à l’écho de mon fils que j’attendais un garçon, j’en ai pleuré de joie. 🙂
    Et si j’avais un troisième enfant, j’aimerais bien une fille… J’ai plein de jolies robes que je voudrais voir reporter un jour!! 😀

  3. J’ai toujours rêvé avoir une fille, je n’avais aucun repère sur le fait d’avoir un garçon. Puis quand j’étais enceinte et qu’on m’a annoncé que j’attendais un garçon, j’étais comme toi, émue, le sourire jusqu’aux oreilles et unegrande joie. Avoir un garçon n’est pas du tout repos mais la relation mère/fils est très tendre et tellement fusionnelle que je pensais que je ne pourrai pas avoir de fille, que je ne saurai pas comment faire. Et puis, contre toute attente, pour ma seconde grossesse, on m’a annoncé que j’attendais une fille, j’étais désemparée, j’avais peur de ne pas y arriver et de ne pas ressentir les mêmes sentiments merveilleux qu’avec mon fils. Mais à la seconde où je la tenais dans mes bras, j’ai tout oublié. Je les aime différemment mais avec la même intensité. Maintenant, je sais que je suis faite pour être mère d’une fille et d’un garçon 🙂

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