Le premier trimestre, ou la galère silencieuse.

Oui, oui, je sais, je vous parle beaucoup grossesse en ce moment, mais je n’ai pas pu en parler pendant 3 mois, alors je compense !

Aujourd’hui je voudrais aborder le sujet ô combien sympathique des 3 premiers mois de la grossesse… Certaines d’entre vous verront de quoi je parle, d’autres un peu moins… (on n’oublie pas non plus les hommes qui subissent mais souffrent quand même un poil moins, hein)

Ces premiers mois sont assez inégaux suivant les femmes, et les symptômes peuvent apparaître sans prévenir alors qu’on se croyait à l’abri. Dit comme ça, ça perd de son charme, mais je me dois de démystifier un peu la chose : imaginez, pendant 3 longs mois, être fatiguée constamment (au point de s’endormir au bureau -encore plus que d’habitude-), être dégoutée par toutes les odeurs ou la moindre mention d’un aliment dans une conversation, devoir courir discrètement aux toilettes pour cause de retour à l’envoyeur de votre petit déjeuner/déjeuner/rien-du-tout-mais-on-le-rend-quand-même, être stressé par la perspective de fausse couche (c’est tabou, mais oui, ça arrive…)… Et devoir garder tout ça secret !!!

Personnellement, pour mes deux grossesses (celles ayant dépassé le stade des 3 mois, je ne compte pas vraiment les autres), j’ai vécu l’angoisse dès le test positif, les nausées 2 semaines après (au mieux), les vomissements et la perte de poids pendant 2 mois suivant ça, les insomnies, les pauses pipi même la nuit (surtout la nuit, en fait), et le ventre qui prend de l’ampleur alors qu’on ne doit rien dévoiler.

Du coup, mon témoignage est surement un peu teinté d’amertume et de « Plus jamais ça », mais être enceinte, surtout les premiers mois est parfois loin de la merveilleuse aventure qu’on s’imagine. Je ne suis pas fière de dire que je n’apprécie pas la grossesse, ou alors 2 mois sur neuf (vous savez, la fameuse période bénie des 5-7 mois) parce qu’avant, on est vannée et personne ne peut avoir pitié, après on est vannée, très ronde et tout le monde vous touche le ventre.

Ok, je grossis un peu le trait mais avouez qu’il y a un peu de ça 😉

Lève la main si toi aussi tu te reconnais dans cette super illu de Juliette Merris 😉 

 

Source : www.jeveux1bebe.com

 

Beurp.

Heureusement, certaines chanceuses ne connaissent pas les nausées ou les vomissements. La fatigue, par contre, est quasi omniprésente. La faute aux hormones, qui vous donnent la vitalité d’une larve au soleil… Vous vous couchez à 20 heures (si vous n’avez pas de premier enfant ou de conjoint super héros), vous refusez les soirées car l’équation sans alcool + fatigue et teint verdâtre n’est jamais dure à résoudre, vous baillez à longueur de journée… Bref, vous êtes dans les choux/le coton/le coltar, et vous ne pouvez pas vous plaindre, sauf à votre cher et tendre qui en prend plein la figure juste parce qu’il vous a engrossée il y a quelques semaines. Le pauvre.

Parce qu’il y aussi l’irritabilité, les sautes d’humeur, qui sont amplifiées par le sommeil haché (vessie comprimée, nausées, angoisses…)

Parlons en, de l’angoisse. N’importe quelle future maman, durant les 3 premiers mois, va à un moment ou à un autre stresser sur l’éventualité d’une fausse couche. Surtout quand ça lui est déjà arrivé, à une ou plusieurs reprises. On compte les semaines, les jours et les heures avant chaque cap échographique. Avant la délivrance des 12 SA , soit la première échographie officielle.

En sachant qu’on apprend en général sa grossesse à 2 semaines, soit 4 SA, ça nous fait 8 semaines d’angoisse, donc. En secret, la plupart du temps.

8 semaines très importantes car, au delà des désagréments causés par la montée en flèche des hormones, le petit être au creux de vous se transforme à vitesse grand V, pour passer du petit haricot au bébé miniature que vous verrez à l’échographie du 3ème mois.

Sortez les mouchoirs ! Ce moment là est plutôt émouvant, et vaudrait presque la peine de souffrir en silence…

NB : Il parait aussi que la fatigue disparaît comme par magie au 4ème mois… J’ai envie de crier au mensonge, mais je crains vous avoir déjà assez effrayés comme ça…

 

21 commentaires

  1. Tellement vrai !
    Je ne supportais tellement pas l’odeur de la cigarette que rien que d’en voir une non allumée me donnait la nausée ! Et plus de 3 ans après la naissance, j’ai encore des hauts le coeur le matin quand je croise un fumeur
    Et prendre le bus pour aller au travail … un vrai bonheur tous ces nids de poules, accélérations et coups de freins inopinés

    1. Les gens qui puent la clope dans le bus/metro… pouaaaah ça me donne encore la nausée (parce que non, au 4è mois, ce n’est pas encore fini ^^)… Et oui la conduite des chauffeurs de bus sur des routes défoncées, ça me faisait tjs un peu peur au début…

  2. C’est pour ça que moi je n’ai jamais gardé le secret (ni fait de fausse couche, faut dire ça aide).
    Toutes les personnes au courant sont des soutiens potentiels, autant pour les bons moments que pour les moments difficiles/douleureux/terribles !

  3. J’ai abandonné les transports en commun à partir de mon deuxième mois de grossesse et l’arrivée des nausées et vomissements. Suite à mes deux semaines de congés (« maladie »), puis aux deux semaines d’arrêt de travail, les vomissements se sont atténuées et j’ai pu reprendre le chemin du travail, non sans quelques accidents vomitifs, aujourd’hui je suis dans ma dernière semaine du 3ème mois et j’ai hâte que ça se finisse !!! La peur de la fausse couche (ou du bébé mort restant dans mon utérus) je l’ai eu lors de mon deuxième mois, à force de vomir et de perdre 6kg je me suis demandé si bébé n’allait pas se sentir mal aimé et non désiré (ce qui n’était bien entendu pas le cas pour ma situation), mais quelle joie lors de l’échographie et soulagement je dois bien l’avouer !!!
    Le premier trimestre n’est vraiment pas de tout repos, vivement la suite en espérant qu’elle ne soit que mieux !!!

    1. Cette peur je crois qu’on l’a toutes… Pour ma première grossesse (où j’ai été aussi malade que celle ci…) j’avais la même angoisse de perdre bébé a cause des vomissements (et de perdre bébé tout court)… Là justement je savais que si j’étais si mal c’était justement bon signe (mais je ne me réjouissais pas pour autant mdr) Alors, je suis au milieu de mon 4e mois et oui, ça va mieux ! La fatigue est bcp moins là et je ne vomis plus du tout, je sens les coups de bébé, bref… Bien mieux !

  4. Oulala… Je découvre ton blog, et cet article en particulier… Pour le moment, je n’ai pas encore eu la chance de connaître les joies de la grossesse, et c’est vrai que j’ai parfois tendance à me demander « et je veux quand même un bébé malgré tout?? »
    Et oui, la nature est bien faite hein…
    Pour être honnête, j’ai une trouille bleue d’être malade les 3 premiers mois (ou les 9 comme cela arrive à certaines !), et surtout, de devoir affronter les transports en commun et le bureau dans cet état. Je crois que dans ce cas il vaut mieux vite prévenir son employeur qui sera peut-être plus compréhensif sur les arrêts de travail…
    C’est vrai que c’est assez angoissant de se lancer dans un projet qui nous mettra mal à l’aise plusieurs semaines… J’ai justement plein de questions que je me pose avant que ma grossesse ne démarre…
    Pourvu que ça se passe pour le mieux !!

    1. Il y a pas mal de femmes qui ne connaissent pas cela, heureusement 🙂 La fatigue par contre, on n’y coupe pas vraiment ^^ Mais pour les nausées et vomissements ce n’est pas systématique (à part pour moi il faut croire :p) Et puis, si on remet ça, c est que quelque part ça vaut la peine 😉 Je te souhaite un beau bébé dans quelques mois, et pas de nausées si possible ^^

    2. Merci du fond du cœur pour vos témoignages à toutes.. La grossesse est un moment merveilleux mais également un moment où finalement on est seule archi seule face à tous ces changements intimes. Et cela fait un bien fou de voir que certaines passent par les mêmes phases.Je suis à 6sa, j’ai qlq nausées, ballonnements, une fatigue excessive mais ça va dans l’ensemble, c’est surtout moralement que ça me travaille.. Je me sens angoissée, dépossédée de mon corps, et je culpabilisais de ressentir ça tellement on idéalise la grossesse. Désormais je garde cet article rassurant dans un coin de ma tête lorsque les pensées angoissantes reviendront ! Merci et belle grossesse à toutes !

  5. Je vis exactement ça en ce moment (1 mois de grossesse). Je l’ai crié sur tous les toits par contre mais ce n’est pas pour autant qu’on me trouve des excuses quand j’ai besoin de m’asseoir 15 minutes au travail (je bosse debout). Et puis les nausées qui me font partager de nombreux tête à tête avec les WC… Tout le monde me dit : « Déjàààà ? ». Bah oui, déjà. Étrangement, je ne suis pas de plus mauvaise humeur que d’habitude. Je ne sais pas si je dois me réjouir. Quant aux angoisses, oh elles, elles sont bien là. Vive la grossesse, vive la vérité !

    1. Déjà ? Bah le deuxième mois justement , j’ai trouvé que c’était le pire niveau nausées donc non tu es dans les temps :p Allez, courage, ça finira par passer… Les angoisses aussi diminuent un peu au deuxième trimestre, promis ! Tiens bon et félicitations !

  6. quel bien de lire ça ! parce que c’est ma 2ème grossesse (moi non plus je ne compte pas celle de moins de 3 mois) et j’ai l’impression de vivre un enfer… Mais difficile de dire ça à notre entourage ! Je suis arrêtée depuis 1 mois, alitée et j’ai même été hospitalisée… Je n’en peux plus de vomir… Mais tout le monde me dit que c’est pour la bonne cause et que je dois prendre mon mal en patience… Vivement la fin du 1er trimestre ! Et bon courage à toutes !

  7. Je tombe sur ton blog par hasard et je m’y retrouve complètement! Merci mille fois d’avoir partagé ça, je me sens bien moins seule. Je suis à 6SA et je vais voir le gynécologue la semaine prochaine en espérant que tout aille bien! Mais vivement que cette fatigue, ces nausées et cette tension basse partent!! Bonne journée à toi

  8. Ce blog est-il toujours consulté ? Non parce que moi, les vomissements, je n’en ai pas. ça s’arrête aux nausées (je me rends compte à quel point je suis chanceuse en vous lisant). La peur de la fausse couche : monsieur essaie de me raisonner et je chasse cette idée de ma tête (mais je comprends à quel point ça peut être terrifiant), moi mon problème est le suivant ; je n’ai ni envie de qqch, ni envie de rien. Je ne sais pas si vous voyez. J’adore voyager, je suis qqn de dynamique, j’aime lire eh bien là, je n’ai ni envie de tout ça, ni pas envie. C’est un peu confus et je me sens un peu paumée. Je veux ce bébé parce que je sais qu’on peut lui apporter de si jolies choses avec mon mari, je sais que lui sera un papa formidable car je l’ai déjà vu à l’oeuvre. Aujourd’hui, j’ai entendu le coeur de notre bébé battre (je suis à 8 SA), c’était super mais j’ai ce sentiment qui m’envahit depuis plusieurs jours : ni envie, ni pas envie. Ni pas envie de faire qqch, ni envie de le faire. Et c’est pareil pour les gens : ni envie de les voir, ni pas envie de les voir. C’est hyper étrange comme ressenti. Quelqu’un peut m’éclairer ? Parce que là, j’en suis à espérer que ça ne vas pas durer définitivement …

    1. Je ne suis pas experte mais ça ressemble à un passage à vide, une petite déprime hormonale peut-être ? Je dis ça parce que ça m’est arrivé très très souvent : apathique, envie de rien, mais pas envie de rien non plus… J’avais l’impression d’avoir un problème, et puis c’est passé. C’était en début de grossesse pour ma seconde fille surtout. Si vraiment ça vous inquiète vous pouvez en parler autour de vous ou à une sage femme voire consulter (y’a pas de honte, je le fais régulièrement)
      Bonne grossesse 😉

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