Cette peur panique de la perdre…

Il y a 3 ans, je vivais ma première « vraie » grossesse. Une qui passait le cap des 3 mois, une qui tenait, enfin, après 3 échecs dont 2 rendus publics, après 2 ans d’espoirs et de déceptions.

Alors, évidemment, j’ai passé les premiers mois à avoir peur, jour et nuit, à la moindre douleur. Et même quand je la sentais bouger, jusqu’aux derniers instants de ces 9 mois qui m’ont paru une éternité, j’ai eu peur qu’elle ne vive pas. Qu’elle meure en moi. Une horreur à laquelle j’essayais de me préparer, tout le temps. Parce que mon corps n’avait pas pu faire vivre ces autres bébés, alors pourquoi celle ci ferait exception ?

Mon plus grand regret pour la période où j’attendais Miss S. est de ne pas avoir su m’impliquer d’avantage dans cette grossesse. Pas la vivre suffisamment, entre les vomissements du premier trimestre, les malaises des deux autres, et cette peur sourde, toujours au fond de moi. J’affichais un grand sourire, la main sur mon ventre rond, mais il y avait de la peur à l’intérieur. Et si tout ça s’arrêtait ? Et si je ne la tenais jamais ?

Comme pour me contredire, Liloute est restée 4 jours de plus dans son cocon. On m’a souvent dit qu’elle avait dépassé le terme parce que je n’arrivais pas à lâcher prise (aaaah , cette fameuse expression, qui me fera toujours défaut), et ça m’énervait plus qu’autre chose. Encore une fois, ça me renvoyait à cette culpabilité, ce « c’est ta faute » que mon esprit me répétait assez souvent pour que d’autres s’y mettent.

Au fond, bien entendu, c’était vrai. Je n’ai même pas l’impression d’avoir réalisé que j’accouchais, jusqu’au moment où les puéricultrices ont enfin réussi à lui faire pousser son premier cri après qu’elle soit sortie sans un son de mon ventre… Je me préparais au pire. J’étais en dehors de l’instant. J’avais peur de pleurer, peur de la perdre.

C’est aussi pour ça que les premiers mois de réalité, mes premiers mois de maman ont été si durs. Je n’avais pas prévu de l’être, vraiment. J’avais juste espéré.

Du coup, quand on a commencé à envisager ce petit deuxième, j’étais partagée entre l’angoisse de revivre tout cela et l’envie de mieux faire. Les rares personnes au courant se voulaient rassurantes : ce n’était pas pareil, j’étais déjà maman. J’avais la preuve, devant moi que « ça marchait ». Il était donc naturel que je sois sereine, que cela se passe différemment.

Sauf que non.

Nous avons connu un parcours différent pour Miniloute. Dès les essais, je n’ai pas voulu y penser. Alors que pour Liloute, je contrôlais ma température, que je savais exactement à quel jour et quel cycle j’en étais (C16, J23, ça vous dit quelque chose?), j’étais obsédée… Pour cet enfant là, je n’avais ni le temps ni l’envie de me focaliser sur la réussite (ou non) de ces tentatives. Il y avait des mois où on tentait, d’autres où je loupais (volontairement?) le coche. Je ne voulais pas y penser, pas être déçue.

Quand mon gynécologue de quartier m’a mise sous hormones au bout de quelques mois (même pas 6 je crois!) je n’ai rien dit. Au fond de moi, j’avais de toute façon un problème, alors il avait raison. Au fond de moi, la pensée malsaine et tordue cachée depuis longtemps commençait à se révéler : Liloute était un miracle, on n’en aurait pas d’autres.

Juillet 2013 : un test positif, deux prises de sang. Je n’y crois pas, le taux n’est jamais assez haut, je n’ai jamais assez de symptômes. J’essaie d’y croire, mais je sais. Le sort me donnera raison 1 mois après. Je ne pleure pas, je me dis que je serai tranquille pour nos vacances à Center Parcs. Je me convaincs que je n’était pas prête, que je ne veux plus réessayer. Plus maintenant. De toute façon, Liloute est un miracle, il n’y en aura pas d’autres. Je le sais, j’en suis persuadée, je n’en parle pas, mais c’est là.

Octobre 2013. Un an d’essais, si on en croit le calendrier. Liloute fête ses 2 ans, je m’investis à fond dans son goûter d’anniversaire. Je sais bien qu’en pratique, nous n’avons surement essayé que la moitié du temps, maximum. Mais un an quand même, et mon bébé qui grandit.

Je craque, je pleure enfin, j’en parle à quelqu’un.

Je ne contrôle pas, et ça me rend malade. Je n’ai aucune prise, ni sur ces essais, cette hypothétique grossesse ou mes émotions. Même si je continue à les refouler, à me plonger dans un tas de projets en répondant sourire aux lèvres « Non je n’en veux pas d’autres pour l’instant. »

Novembre 2013. Le CHOC. Les revoilà, les 2 barres roses sur ce bâtonnet. Je lâche un « Merde » non contrôlé, du fond de mes toilettes. Je ne dis rien, à part à 3 personnes (monsieur et deux amies très proches), tout en disant « Mais on ne s’emballe pas, hein, ça ne va pas tenir ».

J’attends une semaine pour refaire un test, pressée par une amie avant de la rejoindre chez elle à 8 heures de train. On le sait déjà, toutes les deux, c’est positif. La prise de sang crève le plafond des taux moyens pour ce stade. Celle que je ferais une semaine plus tard, rongée par le doute et la peur, verra le chiffre atteindre des sommets. Souvenirs, comme pour Liloute, la laborantine qui me dit « Eh bien, avec un taux comme ça, on dirait des jumeaux ! »

2 semaines passent et les nausées apparaissent. A taux fort, symptômes de folie… Décembre 2013, les vomissements et la perte de poids s’installent, jusque mi mars 2014.

Les gens se réjouissent, pour eux c’est bien normal qu’on arrive à faire un autre enfant. Ils ne savent pas l’échec d’avant, mon angoisse et mon détachement. Liloute me prend tout mon temps, et c’est tant mieux. Je ne me sens pas enceinte, juste malade. Et puis, la nuit, tout le monde dort, sauf moi. Tout ressurgit, et je suis tétanisée…

« Et si son coeur ne battait plus? »

Après tout, Liloute est notre miracle, comment pourrions nous en avoir un autre ? C’est trop beau, ça va forcément s’arrêter… Et à chaque fois qu’on l’annonce, j’ai peur de la perspective de devoir dire que nous l’avons perdu ensuite. Je ne me sens pas légitime quand je dis que je suis enceinte, j’ai l’impression de mentir. De trop m’avancer.

Pourtant les 3 mois sont passés, et le deuxième trimestre est là. Et une autre angoisse : « Pourquoi je ne le sens toujours pas bouger? »

Liloute m’a donné la mauvaise habitude de m’attendre à des coups de pied dès le début du 4eme mois, plusieurs fois par jour. Alors, quand à 3 mois et demi, je ne sens toujours rien, je m’affole… Et si bébé avait un problème ?

Les échographies montrent un bébé très actif. Une petite fille… Juste que je ne la sens pas parce qu’elle n’est pas placée comme sa soeur, et que justement, je n’y fais pas assez attention, trop occupée avec Miss S…

Je commence à guetter les mouvements le soir venu, dans mon lit. A m’autoriser à poser les mains sur mon ventre. Monsieur le fait pour la première fois à la fin du mois de Mars. Entretemps, enfin, je ressens ces fameux coups de pieds.

Dans mon souvenir, j’étais plus sereine pour Liloute. Je ne suis pas sure que ce soit vrai… Les jours où Miniloute est moins active, même quelques heures, où ses coups sont moins forts même si ils sont présents, j’angoisse. J’ai peur, peur que mon corps me trahisse encore.

Des mois après, alors que je porte ce deuxième bébé et que je pourrais me dire que mes grossesses ne tiennent pas autant du miracle que je le pense, je continue à penser que mon corps n’est pas fait pour porter un bébé correctement.

Peu importe le nombre de preuves que j’aurais devant moi. Liloute et Miniloute seront mes miracles, un point c’est tout. J’essaie de l’accepter, puisque je ne peux à l’évidence pas le changer…

J’essaie de me raisonner pendant ces heures où je ne dors pas la nuit. « Elle n’a pas bougé depuis 6 heures, est ce qu’elle vit encore? » Et chaque évènement qui concrétise cette grossesse me met encore plus de pression, alimente mes angoisses, parce qu’il faut réaliser que je suis bien enceinte, et la perte serait tellement plus dure à assumer… Moi qui étais convaincue que je ferais mieux cette fois, que je ne répèterai pas mes erreurs, je replonge dedans tête baissée.

Est ce que toutes les futures mamans ont peur à ce point de perdre leur bébé ? Ou est ce que c’est juste moi ? Est ce que je peux encore faire des efforts pour vivre ma dernière grossesse pleinement et ne rien regretter ? Et puis, est ce que ma fille ressent mes angoisses, est ce qu’elle en souffre ? Est ce que Liloute en a souffert ?

Stop.

J’essaie de me concentrer sur les caps à passer. Les 6 mois arrivent, et bientôt la grossesse sera de l’histoire ancienne. Bientôt j’aurais ce deuxième bébé, bien réel dans les bras. C’est ce qu’il y a de plus probable, après tout. Et si il y a quelque chose à laquelle il faut que je me prépare, c’est ça.

 

Mes deux miracles, bien réels...
Mes deux miracles, bien réels…

 

 

28 commentaires

  1. Comme je comprends tout a fait ces sentiments là…
    J’ai beaucoup de regrets pour tous les moments de ma grossesse maintenant : pas assez profiter ( je n’osais pas marcher trop longtemps ar j’avais souvent des douleurs , je n’osais pas me faire plaisir …ect..) je n’ai pas acheté des beaux petits vêtements ou préparer la chambre doucement avec soins! J’ai attendu le dernier moment!! Les premiers mois de sa vie aussi je retenais mon souffle j’allais vérifier 36 fois si elle respirait encore ! Au final gros baby blues énorme même!
    Je n’ai pas eu le même parcours avant grossesse . Chez moi à 25 ans le gynécologue me dit : ménopause précoce .. Ma meilleure amie tombe enceinte quasiment le même jour! Le Flip ! Au final je tombe enceinte par je ne sais quel miracle quand je n’y croyais plus !
    Mais ma mère ayant eu de gros soucis avec ses grossesses j’étais persuadée de vivre les mêmes choses …. La peur au ventre toutes les secondes ! Sauf pendant les échos !!! Courage !! 🙂

  2. Eh oui ma belle cette peur je la connais aussi. Bien sur j’ai pas connu ces tragédies comme toi et je ne sais pas comment j’aurai réussi à me relever…
    J’avais arrêté la pilule en mai 2012… Les mois passaient et l’espoir tombait peu à peu… J’avais un traitement pour régulariser mes cycles. Je me refusais d’espérer pour ne pas avoir à être déçue… En vain évidemment !
    Et puis cette visite du 5 septembre 2013… Mon Gyneco me fait une écho et me dit « bon bah on va commencer les stimulations, mais pas ce mois ci parce que vous avez un kyste, ça risquerait de le faire grossir et ensuite il faudrait vous opérer, donc vous attendez vos prochaines règles et je vous mets un mois sous pilule pour le faire disparaître et quand vous avez vos règles vous me rappelez ». Gros coup sur le moral, je me suis dit alors effectivement, nous n’aurons pas de bébé naturellement, je n’ai pas été capable de faire ce pour quoi une femme est faite… Faire un bébé ! Je suis ressortie du rendez vous, j’étais à ramasser à la petite cuiller, une vraie madeleine !
    Ça n’a pas été simple mais bon la vie continue, alors on se relève et on avance… Et les règles n’arrivaient pas… Et mon mari qui me disait « t’es peut être enceinte ? »
    Non impossible, on l’a fait que trois fois ce mois ci ce serait vraiment un miracle !! Mais après c’est à lui que j’en voulais, il avait fait naître un espoir que je ne voulais plus avoir !! Du coup je me suis dit si samedi je ne les ai pas, je fais le test… Mais samedi je n’étais pas encore prête, je me disais qu’elles allaient arriver c’est évident ! J’ai donc reporté au dimanche… Et le dimanche au lundi… Et le lundi j’avais le genre de symptômes avant règles donc j’ai laisse tomber, je suis rentrée le soir chez moi encore désespérée… Et le lendemain matin, toujours rien ! Alors je me suis décidée, j’ai fait le test ! Et la oh mon dieu, deux barres !!!!!!! Non impossible, je relis trois fois la notice, pas de doutes, et elles sont bien nettes !
    C’était le jour de notre deuxième anniversaire de mariage, j’ai donc emballé le test et l’ai offert à mon mari le soir ! Ça a été un moment magique, ses yeux qui brillaient, et moi qui pleurais…
    Mais après toute cette joie, les questions fourmillent… Et si je le perdais… Je n’aurai pas la force de me relever, et encore moins d’attendre un an et demi avant que ça ne remarche ! Les trois-quatre premiers mois ont été d’une angoisse terrible… Je m’en suis surtout rendu compte une fois le cap des quatre mois, j’ai vraiment ressenti la pression retomber !
    J’ai connu quelqu’un qui avait perdu son bébé au début de sa grossesse, lorsqu’elle est arrivée à sa première écho, le cour ne battait pas, du coup il n’y a qu’une fois que j’ai entendu son cœur battre que je me suis sentie soulagée !
    Une autre fois, cette patiente qui me dit « oh bah ma directrice à fait une fausse couche à 5 mois et demi et la elle vient d’accoucher de son petit garçon à 6 mois » !
    Et la de nouveau le stress qui remonte, à attendre les fameux six mois avant de souffler de nouveau…
    La j’en suis à sept mois et demi et je regrette d’avoir fait attention à toutes ces angoisses, de ne pas avoir plus profite de ma grossesse, on la quand même attendue cette petite ! Maintenant j’essaie de profiter un maximum des quelques semaines qu’il me reste.
    Alors oui ma belle, chacune vit sa grossesse de manière différente, certaines sont sereines, d’autres un peu moins. C’est difficile de « comprendre » ces angoisses quand on ne les vit pas, tout comme c’est difficile d’entendre les autres te dire quand tu essaies d’avoir un bébé « ça va arriver, arrête d’y penser… »
    Maintenant ma poule, louloute et miniloute sont la, ou presque !! Essaie de profiter pour avoir le moins de regrets possibles, fais toi plaisir chez catimini et repose toi, tu vas avoir du boulot dans quelques mois !!!
    Bises

    1. Merci ma poule 🙂 Je comprends tout à fait pour le coeur, j’avais un doppler foetal d’ailleurs depuis Liloute… Parce que moi aussi j’ai connu le coeur arrêté à l’écho des 3 mois, du coup c est un peu mon idée fixe… Quand bébé ne bouge plus trop, je pense à ça direct, alors que j’ai eu une écho morpho hyper rassurante il y a … 6 jours ! Perso même pendant les dernières semaines je n’ai pas pu profiter, pas tant qu’elle n’était pas dans mes bras. Dans mon ventre, concrètement , elles ne sont pas en sécurité et je ne contrôle rien. Là j’espère qu’en en parlant, la pression va un tout petit peu retomber…

  3. Quel bel article ! Je n’ai pas eu de problème pour tomber enceinte et pourtant, les angoisses ont bien été là. Je me suis dit « Des milliers de femmes ont des difficultés à tomber enceinte, pourquoi ça serait simple pour moi avec tout mon bagage émotionnel et mes années de psychanalyse ? ». Je les étouffe un peu plus chaque jour en me disant qu’il faut que je « profite » (pour l’heure, je trinque au Vogalen surtout). Mais je me prépare aussi à l’après et reste fixé sur cette idée. Mon bébé va tenir. Et après, l’aventure sera vraiment là !
    Je te souhaite un dernier trimestre plus serein.

    1. C’est exactement ce que je vis actuellement. J’en suis à 6 semaines de grossesse, le jour, j’arrive à peu près à me raisonner, mais la nuit, l’angoisse contracte mon ventre, repousse le bébé vers le bas. Après un cœur qui ne bat plus, des fiv ratées, le docteur dit que ce n’est pas fait pour moi. Puis la lente agonie de ma mère, son décès, et là, surprise : je tombe enceinte spontanément ! J’ai peur que mes crises d’angoisse tuent mon bébé, ou qu’elles révèlent qu’il est déjà mort. Les résultats des examens ne me rassurent que 2 jours, puis à nouveau, « le cœur battait il y a 2 jours, mais peut-être plus maintenant ?  » j’ai 39 ans, je me dis que c’est ma dernière chance, et je me prépare tellement à revivre le traumatisme de la première fausse couche, indetectable sans échographie, que si par miracle tout se passait bien, je n’aurais pas profité de la chance d’être enceinte ni pris le temps de me faire à l’idée d’avoir un enfant et pas seulement une grossesse.

      1. Que c’est dur de vivre avec cette angoisse permanente… Et comme je comprends, bien normal après une histoire comme celle-ci !
        Je vous souhaite de sortir de cette période le plus vite possible, on en sort, mais ne vous mettez pas la pression. Vous avez déjà tellement traversé, et ce n’est pas votre faute.
        Je vous envoie plein de soutien et de bonnes ondes.

  4. Comment dire… c’est un témoignage bouleversant. Je suis différente de toi: moi, le premier essai, et hop transformé! Bref, c’est plutôt la peur d’en avoir quand on ne s’y attend pas… Mais je comprend ce que tu as traversé, parce que pour mes deux grossesses, j’ai eu cette angoisse qui me prenait parfois à la gorge: « est-ce que tout va bien? son coeur bat-il correctement? est-il bien formé, sans complications qui lui seraient fatales, etc » Alors pour toi, ça doit être cent fois plus fort que ce que j’avais ressenti.
    Je te souhaite une belle fin de grossesse et beau bébé. Amicalement, Eolia

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂 Je crois qu’on a toutes plus ou moins cette angoisse, au moins une fois dans la grossesse ! Et cela, peu importe le parcours, on y tient déjà à ces bébés 😉

  5. Sacré parcours que je suis contente de ne pas avoir a subir, mais contente que tu es pu avoir la chance d’avoir ces deux petites !!! ça doit vraiment être très dure. lorsque j’essayais de tomber enceinte le temps me paraissait une éternité, mais je n’ai finalement mis que 6 mois à tomber enceinte, sans vraiment trop calculer (merci les applis iphone qui le faisaient pour moi ;-)) Mais une fois enceinte je me suis rendue compte que c’était finalement arrivé très vite.

    1. Tu sais, quand on est dedans, qu’on le vit, bah on fait avec, même si c’est difficile… C’est sur j’ai eu bcp de mal à me relever (surtout pour les essais de Liloute) mais elle est là, en bonne santé et bientôt grande soeur, c est donc qu’on a pas tant de soucis que ça finalement. Mais c est sur, je suis bien contente que ce soit derrière nous !

  6. Un peu en retard sur cet article…
    Je comprends tout a fait que ce soit super difficile.
    A 21ans on m’a diagnostiquée une endometriose et prevenur qu’avoir des enfants serait surement tres difficile.
    Mais pas angoissée pour un sou comme je suis, j’avoue que je n’y pensais pas. Giulia est arrivée en 6 mois d’essai, Victor un peu moins je crois.
    En revanche l’angoisse de ne plus le sentir je la connais bien, je ne sais pas combiem de fois je me suis rendue aux urgences, enceinte de Giulia. Pour Victor je me suis tenue et n’y suis allée qu’une fois. Je crois que c’est bien la peur de toutes les mamans…

  7. bonjour,
    je suis enceinte de quelques semaines et cette angoisse me prend depuis deux jours, depuis que j’ai fait la deuxième prise de sang qui confirme que je suis bel et bien enceinte!! Enfin après 3 ans et demi de galère, de stimulation, d’insémination, de FIV etc; je suis enfin enceinte! mais je n’arrive pas à me projeter, j’ai peur qu’on me le reprenne, et cette peur me fait peur : j’ai peur qu’à cause de mes pensées, mon bébé arrête effectivement son développement…

    ton post me permet de relativiser! tu es également passée par là et tu as quand même eu ton bébé dans les bras!

    1. Avec le parcours que tu décris c est tellement normal, cette grossesse est précieuse ! Et puis on ne controle rien, on culpabilise pour tout, on ne sait pas ce qui se passe à l’intérieur… Pas évident ! Je suis passée 2 fois par là et mes deux filles sont bien là 🙂 Félicitations et bonne grossesse, c est normal de stresser ne culpabilise pas, ça montre à quel point tu tiens à cet enfant ^^

  8. Je viens de lire votre article et je voulais vous dire MERCI! Merci de me faire sentir moins seule et moins « anormale » d’avoir cette peur qui ne me quitte pas et me tétanise de jour en jour…
    Après 2 ans d’essai dont 2 F.C, il y 6 mois je passe enfin les 3 mois et aujourd’hui à 10 jours du terme toujours impossible d’y croire et je m’attend à perdre mon bébé chaque jour qui me reste…
    Très dur de s’investir dans cette vrai 1ère grossesse quand on a la conviction que tout va basculer et que tout va s’arrêter du jour au lendemain et qu’il va falloir annoncer à l’entourage (très impatient) la mauvaise nouvelle… Comment préparer une chambre quand on imagine pas qu’elle puisse prendre vie un jour…
    Dur d’imaginer devenir maman et de croire en ce bébé qui grandit en moi, je me suis mise dans la tête et conditionnée (pour ne plus être déçu) à ce qu’on arriverait jamais à avoir d’enfant!
    Je culpabilise de faire ressentir ces idées négatives à mon bébé et de ne pas être épanouie comme je le devrai quand je pense à toutes ces femmes qui ont des parcours bien plus difficiles que le mien!
    Et en contradiction je pense déjà à une seconde grossesse pour mieux la vivre (du moins je l’espère :-/ )
    Encore merci pour cet article même si je le découvre que maintenant je me retrouve beaucoup dedans et ça fait du bien!

    1. Bonjour 🙂 Et merci beaucoup pour ce commentaire. Je suis vraiment désolée que vous viviez cela, je le connais bien et je l’ai vécu pour chaque grossesse… (un peu moins pour la deuxième j’avoue) Il ne faut pas culpabiliser, on le vit selon son vécu et les angoisses sont bien normales ! Pour me rassurer je me disais « plus tu as peur plus tu l’aimeras quand elle sera là » Et c’est vrai !

  9. Et bien je suis actuellement enceinte de 4 mois et je suis ds le même état. Je n’arrive tjs pas à y croire. 3 ans d’essai, 2FC et traitement. Je suis dit quand je ferai l’écho des 3 mois, que j pourrais enfin me plonger dedans et bien non c’est plus fort que moi malgré un bb parfait selon la sage-femme, rien n’y fait. La peur est là, peur que tt s’arrête, j veux me protéger d’une mauvaise nouvelle et le temps passe et me dit qu’à l’écho du 2nd trimestre je pourrai enfin être sereine. C ce que je me disais à la 1ere et je n’y arrive tjs pas… Au fond de moi ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule contrairement au futur papa qui lui est à fond dedans depuis le début et essaie de me rassurer, mais pr l’instant ça ne marche pas trop mais rien n’est perdu!

    1. Je pense que tout ça est plutôt normal ! J’ai vécu angoissée tout le long de mes deux précieuses grossesses et même si j’ai souvent regretté de ne pas en avoir profité, peur que ça ait rendu mes bébés stressés, je me rends compte que c’est normal et que je ne peux rien y changer. C’est sur que ça rassure de voir qu’on est pas la seule 😉 Bonne grossesse !

  10. Bonjour,
    Enceinte de 3 mois j’ai peur , je n’arrive pas à me dire que tout va bien. J’ai peur que ma grossesse s’arrête. Même après ma 1ère échographie j’arrive pas à me rassurer, obliger de me répéter je suis enceinte et tout va bien au moins toutes les 5 minutes. Pour l’instant personne n’arrive à me rassurer. Le seul moyen de me rassurer serai d’entendre son cœur battre tout le temps ou de le voir bouger quand le souhaite. Je sais que cela n’ai pas possible.
    Désoler, il fallait que j’en parle à quelqu’un et vu que je suis déjà timide à la base je n’arrivais pas à le dire.
    Merci de m’avoir écouté.

  11. Coucou, très belle article je me vois totalement dans ton histoire! J’ai 26 et j’ai moi même connu 2 fausses couches en mars 2016 et août 2016. J’ai toujours su à l’écho des 12 sa que le coeur de mes bébé c’était arrêté. La en février 2017 j’apprends que je suis de nouveau enceinte et je ressent le même sentiment que toi. Je n’ose pas y croire pourquoi cette grossesse ci fonctionnerait ? Trop de questions . Mais un peu rassurée car j’ai passé le cap des 3 Mois. Mais voilà j’imagine toujours les pire et à chaque échos c’est le gros stress. J’ai tellement hâte d’avoir ce bébé dans mes bras pour être sereine.

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