Mais faut la laisser pleurer ! [Défouloir]

Depuis que je suis maman, et encore plus depuis que Miniloute est née, je suis, comme beaucoup de parents, face à des réflexions sur l’éducation, sur mes choix de maman, sur le portage, le maternage… Et bien souvent je n’ai rien demandé !

J’en avais quand je portais ma fille en écharpe quotidiennement, dehors comme dedans « Mais tu vas l’habituer aux bras », « Tu dois avoir super mal au dos », « c’est pas bon pour elle la fusion comme ça », « te plains pas quand elle ne voudra que les bras ! »… Bah justement non, je ne m’en plains plus… D’ailleurs, c’était la seule solution pour que tout se passe plutôt sereinement avec un bébé RGO hypersensible, et une maman qui voulait aussi s’occuper de son autre enfant. Ca a été une année compliquée, mais j’avoue que ça m’a facilité la vie, de façon tout à fait personnelle comme la poussette en sauve d autres (pour info on a du promener Liloute en landau tous les soirs pour qu’elle s’endorme les 4 premiers mois. TOUS LES SOIRS. Et elle pleurait beaucoup, ça durait parfois 1 heure, mais au moins ça marchait quand l’écharpe me révulsait). Et surtout ça a été mon choix et je l’ai assumé. Oui, égoïstement j’ai aussi aimé ça, surement autant qu’elle et alors ? Si une maman prend du plaisir à materner son tout petit, c ‘est mal ? Au delà de ça, ce que je fais moi, en quoi ça te dérange toi ?

Est ce que ça te renvoie à ce que tu ne fais pas ? A tes choix perso ? Ceux que je ne juge pas, ce ne sont pas les miens, c’est ta vie, ton enfant, qui est surement complètement différent du mien et que tu connais mieux que personne.

Est ce que ça te fait peur parce que justement, tu n’as pas d’enfant ? (comme dit Rachel dans Friends « pas d’utérus, pas d’avis », moi je te dirais « pas d’enfant, pas de jugement ») Rassure toi, je n’impose rien à personne…

Et je ne te juge même pas ! Je sais comme c’est dur de devenir parent, comme ils nous poussent à bout, comme cet amour l’emporte sur beaucoup de choses, y compris nos principes. Je sais que la fatigue fait hurler, penser à mal, perdre les pédales et je pense qu’il faudrait mettre sa fierté de côté pour en parler et enfin le reconnaître. Souffle un coup.

J’en ai eu aussi sur son alimentation, sur l’éviction des protéines de lait de vache (non ce n’est pas un effet de mode, c’est même plutôt contraignant parfois, et crois moi si j’avais le choix…), sur les traitements de ma fille (es tu pédiatre?), sur les moyens que je devrais utiliser pour soulager son reflux, sur le reflux en lui même (« t’es sure que c est ça? ça ressemble à des caprices » VERIDIQUE). Bien souvent c’était bienveillant et ça partait d’une bonne intention, ce qui me faisait chaud au coeur. Et puis c’était aussi souvent une manière de critiquer ce que je faisais, selon certaines personnes.

Alors pendant plusieurs mois, je l’ai mal pris.

Je me suis sentie coupable, je me suis demandé si je n’avais pas tort, j’ai essayé d’aller contre mes envies de maman pour faire ce qu’on me disait (parce que les autres savent mieux, c’est bien connu)

Et puis j’ai eu envie de dire merde.

Et de prendre du recul là dessus.

Mon enfant, mes choix. (ça vaut aussi pour le nous, avec le papa)

Il y a eu la culpabilité et le doute, la colère et l’agressivité et puis l’indifférence.

Honnêtement, si j’avais eu mal au dos à cause du portage en écharpe/porte bébé, ça n’aurait regardé que moi. Pas toi. Si ma fille devient pot de colle, « capricieuse » comme tu dis, encore une fois, c’est moi que ça dérangerait, non ? Pas toi.

Si les solutions diverses pour le RGO (que je crois avoir quasiment toutes essayées, appelle moi wikireflux) n’avaient rien donné, j’aurais continué à tout essayer. Parce que voir son bébé souffrir (surtout qu’elle souffrait VRAIMENT, et de toute façon un caprice à 4 mois, vraiment ?) je ne le souhaite à personne. Et que tu remues ciel et terre pour le soulager, ça n’a rien de mauvais.

Et non, contrairement à ce que tu dis, mon enfant ne décide pas. Ce n’est pas elle « le chef » je ne me fais pas « bouffer ». Encore une fois, mon enfant, mes choix.

Ce n’est pas parce que je reste à ses côtés pour l’endormissement que j’en fais une capricieuse. C’est parce que, tu vois, il y a encore quelques semaines,je ne pouvais pas la poser éveillée dans son lit. Elle se mettait à hurler de peur, inconsolable et ça prenait des heures. Au final je me sentais fatiguée et malheureuse, et elle s’endormait d’épuisement à force de pleurer. Et même parfois ça la faisait vomir (le côté double kiss cool d’un bébé à reflux, tu fournis un effort trop important, hop tu vomis) Peu importe que tu penses que c’est un caprice, une tentative de me garder près d’elle, une manipulation du haut de ses 1 an… En quoi ça dérange ta vie à toi ? 

J’ai envie de voir le positif la dedans, de me dire qu’on a fait beaucoup de progrès… Et c’est le cas ! C’est vrai quoi, il y a encore 3-4 mois, je devais rester juste au dessus du lit pour qu’elle me voie et arrête de pleurer. Lui caresser le dos si longtemps (oui, ma fille dort sur le ventre !) que j’avais le bras engourdi. Encore plus tôt, je devais systématiquement la mettre dans mon écharpe pour l’endormir, jour et nuit. Le fait qu’elle s’endorme sans mes bras, sans me voir, sans mon contact, en toute tranquillité et sans pleurer me rend fière. D’elle, de moi, de nous. C’est sur que j’ai beaucoup râlé, pleuré, perdu patience et espoir dans tout ce processus, que j’ai essayé plein d’autres méthodes parce que « je vais pas non plus faire ça jusque ses 18 ans » ou tout simplement que j’avais envie de temps pour moi. Ca n’a pas marché, ça oui, et ça me va plutôt bien.

Même si toi, ton bébé a bien supporté le 5-10-15, si le laisser pleurer ne te dérange pas (comme je t’envie !), si au bout de 2 nuits à 15 minutes de pleurs l’endormissement se passe sans accroc… Déjà tant mieux pour toi, et ensuite, ce n’est pas pour ça que ça marche chez les autres. Et je dirais même, les autres sont en droit de ne pas en avoir envie. Au pire, tu leurs renvoies leurs problèmes à la figure avec en prime une bonne dose de culpabilité, de doute, de « je ne sais vraiment pas m’y prendre ».

Comme si il y a avait UNE façon de s’y prendre 😉

Et puis c’est également vrai dans l’autre sens hein. C’est vrai, le concept même d’éducation bienveillante m’a fait découvrir beaucoup de choses, me remettre beaucoup en question, mais ne rêvons pas, je continue de crier énormément, je dis bien trop de gros mots, je perds patience pour tout et n’importe quoi, et je culpabilise encore plus de savoir que ça risque de nuire à mon enfant. J’extrapole le « ça pourrait à long terme lui nuire » au « j’ai fait ça, j’ai loupé un truc, y’a pas de retour en arrière ». Tu la vois la pression ?

Parce qu’on va pas se mentir, la personne qui me juge le plus, c’est moi. Le travail sur soi est énorme, surtout quand on part d’une personnalité nerveuse, impatiente, peu sure d’elle et impulsive (le cocktail gagnant, on peut le dire). Quand on a tendance à râler pour tout, pour rien, à s’en vouloir pour tout et rien aussi, à attendre trop de ses enfants mais surtout de soi même.

Alors non je ne la laisse pas pleurer mais oui, depuis quelques semaines, je ne sais pas si c’est parce qu’elle va mieux ou si c’est moi, ou si l’un entretient l’autre, ton avis, et limite mes exigeances à la noix, j’ai tendance à m’en foutre, un peu, tu vois. Y’a rien contre toi, et il commence à n’y avoir rien contre moi non plus, ça va, on va pas se fâcher pour si peu. Ou bien si, mais toi seulement, moi je t’ai dit, je m’en fiche maintenant.

On pourrait aussi mettre les jugements et la compétition de parents de côté parce qu’au final on n’a pas le même combat à mener, les mêmes handicaps ni la même histoire de départ. Par contre on a le même but, et ça, peu importe la route qu’on emprunte…

Ca serait bien de juste tendre l’oreille et parfois l’épaule pour écouter, sans (trop) juger, parce que la détresse de parents, parce que la depression post partum ou bien après, c’est réel. Parce qu’avant d’être maman je n’aurais jamais pu concevoir qu’on en vienne à secouer son bébé (et pourtant, l’idée qui te traverse l’esprit 2 microsecondes puis qui te glace le sang longtemps après, je ne pense pas être la seule maman « normale » à qui c’est arrivé, et ça vaut pour les papas), parce que moi aussi j’ai surement fait ces jugements là, que j’en fais surement encore sans m’en apercevoir…

Ne vas pas croire que je suis parfaite et que je te prends de haut. Oh que non. Je viens encore de crier sur la grande qui a réveillé la petite parce qu’elle a fait une énième crise (c’est vrai quoi, frustrant de ne pas pouvoir faire de la peinture aux doigts quand maman se met à jour dans ses mails, et quand on veut le faire tout de suite et pas dans 5 minutes), à bout de nerfs, parce que ça fait 2 nuits que je cododote avec l’une ou l’autre (merci les microbes), que je suis fatiguée, que je surveille bébé malade comme du lait sur le feu, que je me sens frustrée moi aussi bien trop souvent sans vouloir le reconnaitre. Je suis cette maman qui soupire au 2eme « mamaaaaan » parce qu’elle voudrait être tranquille, qui a dit « la ferme » à son bébé de 17 mois cette nuit, qui a pleuré après parce qu’elle ne se sentait pas une bonne mère et que le dit bébé méritait mieux.

Mais je suis aussi cette maman qui apprivoise enfin son rôle et apprend à laisser couler. L’erreur est humaine, et je dirais même l’erreur avec les enfants est vraiment normale en tant que parents.

Y’a pas de mode d’emploi, y’en a des dizaines. Avec une nouvelle édition chaque jour, à chaque enfant qui naît. Et à chaque parent aussi. Le mieux, c’est de choisir celle avec laquelle on se sent le plus à l’aise, en se sentant libre de sauter quelques chapitres ou de changer de ligne éditoriale ou de genre en cours de route. Sisi, c’est possible.

Enfin j’espère.

Alors non je ne veux pas (et ne peux pas) la laisser pleurer, quoique tu en penses. Je préfère rester 5 minutes de plus à la rassurer, voire même la bercer pendant les réveils en pleine sieste ou nuit, pour qu’elle se rendorme le plus vite et du mieux possible.

Et j’assume, je suis en paix avec ça, enfin. 

 

la laisser pleurer

 

33 commentaires

  1. Euh ben on peut dit que c’est de l’article… tu as complément raison faut ce que bon te semble et crotte à ceux qui croient savoir mieux que toi.
    Je n’ai presque jamais laissé LittleR pleurer et alors c’est mon choix. Oui LittleR commence à me faire des caprices et alors, celui de la voisine à peut être pleuré lui mais fait aussi des caprices. Et je pense que c’est plus du test que des caprices. Il veut juste savoir où sont nos limites. Il ferra des caprices ou non quand il sera plus grand.

    J’ai l’impression que ce sommes nous maintenant les mauvaises mères, celles qui ne laissent pas pleurer leur bébé, celles qui essaient de savoir le pourquoi du comment.

    Courage et toi seule sait ce qui est le meilleur pour tes filles. Ma mère m’a toujours dit que tout ce qui était fait avec le coeur était bon pour nos enfants. Alors nos prises de tête…

    Bis
    Jessica

  2. Tu sais ce que j’en pense…
    Ceux qui critiquent ne font pas mieux chez eux… Ils pensent juste mieux faire!
    Les parents gèrent selon leur Coeur en fonction de leur enfant et d’eux même (même si on s’oublie beaucoup en temps que maman) et c’est ce qu’il faut. Si on fait en fonction des autres on fini par le regretter.
    Tes filles sont magnifiques et ont l’air adorables. C’est cela que les autres doivent voir, et elles sont comme ça parce que tu es leur mère. Elles auraient été différentes avec d’autres. Elles n’auraient jamais existé sans vous, LEURS parents!
    Et puis zut a la fin, les enfants ne sont pas des choses publiques et on ne commente pas leur éducation comme on commente une émission télé ou un film!
    Enfin voila, je te soutiens a 100%! Plein de bonheur!

  3. Ah ça fait du bien de vider la marmitte ou de laisser s’échapper la vapeur !!!
    Mais que c’est terrible ce besoin de se justifier sans arrêt !
    J’ai eu Titi tard et je dois dire que mon expérience qui a forgé mon caractère n’a jamais laissé la place à quiconque de me juger ou donner des conseils foireux.
    Je n’ai jamais laissé pleurer mon enfant en quelque circonstance, il a dormi tant et tant avec moi et je peux dire qu’à 3 ans 1/2, il n’a rien d’un pot de colle ou d’un enfant gâté !
    Alors continue dans tes convictions, toi et toi seule connaît mieux les besoins de tes petits.
    Et moi aussi, j’ai eu envie de le jeter par la fenêtre lors d’une magnifique dépression post partum anecdotes un bébé Rgo et merci aux petites pilules qui m’ont aidé ☺.
    Très joli billet…
    Et continue dans Ta direction, c’est bien évidemment la meilleure !

  4. C’est déjà assez épuisant comme ca, et notre culpabilité et déjà si pesante , on va pas semmerder avec les avis des autres hein ! 🙂
    Je sais juste que c’est tellement dur, épuisant… Et pourtant, je n’ai pas vécu la moitié de ce que tu vis avec ta poupée !!
    Ca nous fera un sacré sujet de conversation quand on arrivera à se voir ;-))
    Bon courage en tout cas !!

  5. Je suis une maman d’une première petite fille de 7mois et je dis un grand OUI à ton article ! On culpabilise déjà assez comme ça, pas besoin que les autres nous en rajoutent ! J’ai le même caractère que toi et avec un premier bébé il a été mis a rude épreuve mais plus on avance et plus J’avance avec ma fille même si je me pose encore des milliards de question (est-ce que c’est bien ou pas ? etc…). Mais en effet, les enfants sont des éponges à émotions …. il faut nous écouter avant tout même si c’est pas si facile !

  6. Bonjour à toi, je n’ai jamais laissé mon fils pleurer non plus, même pas en rêve.
    Alors, je l’ai bercé jusqu’à ses 15 mois pour qu’il s’endorme.
    Oui Madame !!
    Ma mère, les nanas de la crèche, tout le monde a pensé des choses tellement fort que je les ai entendues … mais sans jamais rien oser me dire lol …
    Mon fils, a cessé, du jour au lendemain, de vouloir que je le berce et il a fini par s’endormir tout seul.
    Deux conseils m’ont énormément aidée.
    Celui de mon pédiatre « il y a des bébés qui ont besoin d’être rassuré. Mais, soyez tranquille, je ne connais aucun enfant de 15 ans qui se laisse encore bercer » (sous entendu, ça va bien finir par passer).
    Et celui d’une amie infirmière, maman de 4 filles « profite en, ça passe trop vite et ça te manquera ».
    Elle a raison.
    Ca me manque parfois !
    Bon courage à toutes les mamans !

    1. C’est bien vrai ça, aucun ado de 15 ans n’a besoin d ‘être bercé :p Et puis personnellement je prends toujours le cas de ma grande en référence pour répondre à ces remarques : elle a eu un passage très difficile où il fallait rester a côté d’elle tous les soirs pendant des heures jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Ca a pris des mois mais maintenant, elle s’endort très bien et sans nous… Je l’ai bien vu avec Miniloute aussi, on avance doucement mais on avance !

  7. Merci pour ce billet. Je pense qu’on est nombreuses à se retrouver pleinement dans ce que tu écris et décris. Moi je me dis aujourd’hui que c’est les gens qui laissent pleurer qui ont tout faux. Comme tu dis, on n’est pas pour autant des parents parfaits, on perd patience, on crie, on regrette…mais on se remet en cause 😉

  8. moi je le laisse pleurer et ça ne me pose pas de souci, mais je respecte et comprends ceux qui n’y arrivent pas sans souci…
    C’est ton enfant, et les autres n’ont rien à dire sur la manière dont tu t’occupes de lui, tant que c’est fait avec amour!
    bisous

  9. Ca soulage ce genre de confession… Je ne suis pas seule! Et oui bien entendu on perd le contrôle parfois, même si ce n’est qu’une phrase lâchée par épuisement nerveux ( un « lâche moi! » Au bout du 50 eme mamaaaan dans le quart d’heure) on est pas bouddha ! D’ailleurs aurait il été aussi zen avec un enfant scotché à ses basques H24?
    Et bien sûr qu’on les aime nos amours et que c’est à nous de choisir la façon de les élever! Tu as raison: libère toi de ces jugements qui te pourrissent la vie et sois fière de toi comme maman parce que tenir le cap malgré ce que tu décris dans ton blog sur le RGO , il n’y a qu’une chose à faire c’est saluer ton courage !
    Je pense avoir un bébé parfait: gentil, calme , câlin , rarement malade et pourtant j’arrive parfois à m’emporter parce que je ne suis pas un robot , j’ai des failles… Je suis juste humaine! Alors quand je lis ce par quoi tu es passé et que tu continues de vivre , bien sûr que tu as le droit d’avoir un petit craquage de temps en temps!
    La seule réponse que tu peux apporter à ceux qui pensent avoir la science infuse c’est exactement ce que tu dit:  » mon enfant , mes choix! »

  10. J’ai 2 filles et je m’adapte quotidiennement à elles. N°1 ne s’endormait que dans les bras au début, rarement dans son lit et oui je la prenais dans les bras sans cesse, je marchais une heure dans mon salon la nuit pour faire passer ses maudites coliques (c’était mon stress soit-disant !) et je lui ai donné un bib la nuit jusqu’à 7 mois parce que oui elle avait faim et ce n’était pas des caprices ! N°2 ne ressemble en aucun cas à sa soeur. Elle préfère dormir seule dans son lit (le rêve hein ? Limite maman est frustrée d’avoir si peu son bébé dans les bras, jamais contente !). Mais par contre elle mange beaucoup (beaucoup trop selon certains) et oui je lui donne ce dont elle a besoin, je ne la fait pas patienter avec une tétine qu’elle déteste et oui elle est en haut des courbes et ressemble à une boule (mais c’est ma boule d’amour !).
    Pour les pleurs, il faut se faire confiance. Parfois je laisse pleurer n°2 car je sais qu’elle va se rendormir toute seule (et ça lui arrive quotidiennement) et parfois je sais qu’il faut aller la chercher parce qu’il y a autre chose (gloutonne comme elle est, c’est souvent pour un bibi !).

    Bien sûr, il faut des bases d’éducation (les mêmes que celles du papa tant qu’à faire !) mais il faut savoir les adapter à chaque enfant puisque chacun est différent. Qui connaît le mieux un enfant et ses besoins ? Ses parents évidemment ! Les personnes qui jugent ne sont pas là au quotidien et n’ont pas à gérer les larmes, les cris, les petits maux, les caprices …. De quoi je me mêle d’ailleurs ?

  11. Oh merci, mille fois merci pour cet article qui me fait un bien énorme! Nos petites deuxième ont le même âge. Je lis beaucoup depuis que je suis maman, moi aussi j’explore des pistes enthousiasmantes pour une éducation plus bienveillante, mais le combat contre moi même et la fatigue est parfois rude. La culpabilité est mon pire ennemi en ce moment… Bienveillance et indulgence sont les mots que j’ai choisis pour me guider en 2016, et lire ce type de témoignages est d’une aide immense!

    1. Merci pour ce commentaire qui fait beaucoup de bien… Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis ! Je me combats moi même, je pense qu’il y a d’abord des choses à régler de ce côté pour pouvoir être plus bienveillante et patiente 🙂

  12. Bonjour

    Je viens de parcourir votre blog. Mon fils est aussi atteint de RGO même si c’est moins violent que pour vos filles.
    Bilan: besoin des bras, ne dort pas tt seul (ou tres peu de temps).
    Comme toi, j’ai entendu les sempiternelles remarques « ne le porte pas trop tu vas le gâter… »
    Et en lisant tes articles, je me dis que je dois faire la sourde oreille à ce genre de remarque et faire ce qui est le mieux pour mon fils.
    Je continue donc le portage (sling pr le moment ms je vais me mettre à l’écharpe traditionnelle) et laisser parler mon instinct de maman.
    Comme dit ma belle soeur ce n’est q qq mois voire qq années ds une vie, ce n’est rien!
    Alors oui parfois j’en ai marre ms heureusement un gd sourire du pti bout de chou et les piles sont rechargées ^^
    Un grand merci!

  13. Pour mieux apprécier les avantages du maternage il faut aussi connaître les inconvénients. C’est ce que propose « MATERNER ou EDUQUER – Refonder l’école », Collection Actuels, Les Editions de Paris Max Chaleil, rue des Saint-pères 75007 Paris, mai 2016, ISBN :978-2-84621-231-1, 9 €

    Il se peut que mes propos dérangent

    mais ils sont compréhensibles par tous,
    respectueux des femmes, des hommes et des enfants
    et ont pour seul projet de faire avancer la réflexion.

    « Le livre de Jean GABARD, Materner ou éduquer – Refonder l’école est clair, original, intéressant » Philippe Arondel, Radio Fréquence Protestante
    https://frequenceprotestante.com/diffusion/midi-magazine-13092016/

    1. Merci pour votre commentaire et le complément d’infos sur le sujet.
      Effectivement on peut tout à fait faire avancer la réflexion et avoir des avis divergents 😉
      Je ne partage pas votre vision, je ne suis pas centrée sur mes filles en maternant 😉 Je pense sincèrement que tout peut se concilier : affectif, règles et limites essentielles pour élever ses enfants, rôle des parents (car il n’y a pas que la mère !), respect et ouverture au monde.
      Le maternage n’est pas forcément synonyme d’enfant roi selon moi. Et c’est bien dommage de faire cet amalgame 😉

      1. Je ne dis pas le maternage mais le trop de maternage, est synonyme d’enfant-roi. Et il y a trop de maternage pour moi quand les fonctions symboliques de père et de mère ne se jouent pas.

        L’essai, « Materner ou Eduquer Refonder l’Ecole » (Jean GABARD, Les Editions de Paris, 2016) se propose de montrer en quoi consiste ces fonctions symboliques et pourquoi elles sont aussi nécessaires que le maternage.
        La fonction symbolique de père est malheureusement souvent confondue avec l’autoritarisme et le sexisme de la société patriarcale traditionnelle et pour cela rejetée alors que ce que l’on appelle le maternage est presque devenu, en réaction, un phénomène de mode.
        La fonction de père est une fonction qui peut être jouée par une personne qui n’est pas forcément le géniteur ni celui qu’on appelle le « papa ». Elle consiste à faire sortir l’enfant de la toute-puissance en lui faisant « intégrer » les limites.
        Dans notre société égalitariste (qui confond égalité en droits et droit à l’égalité), il est aujourd’hui difficile d’accepter que la fonction de père soit inséparable et surtout différente de la fonction de mère. Il est encore plus difficile d’accepter qu’avec un petit enfant (jusqu’à cinq ou six ans) la fonction de père soit jouée (et j’insiste sur le verbe « jouer ») par un homme.
        Avec un petit enfant la fonction de père doit être jouée par un homme parce que la maman (une femme en générale) est perçue toute-puissante par le petit enfant et donc sans limite. Etant perçue « hors la loi », elle est donc mal placée pour faire intégrer la loi. Un homme, s’il est « nommé » par la maman (qui joue alors la fonction symbolique de mère), peut faire intégrer les limites auxquelles il est perçu comme étant lui-même soumis.
        Cette vision suppose qu’il n’y ait pas de « théorie du genre » c’est-à-dire que le postulat des Etudes de genre est faux … et il n’est pas difficile de le démontrer. La différence des sexes doit être assumée car, en effet, elle n’est pas simplement due à la construction sociale (dans ce cas elle serait injuste) mais aussi à la différence biologique et à la différence de structuration du psychisme…

        1. Je crois que nous nous accordons sur le fait que nous ne sommes pas d’accord sur le sujet 🙂 Cela dit j’entends bien ce que vous me dites et je respecte votre point de vue.

          1. Merci de respecter mon point de vue comme je respecte le vôtre. Débattre sur ce blog serait peut-être trop long mais il serait pourtant intéressant de dire sur quoi vous n’êtes pas d’accord et pourquoi.

          2. Merci à vous pour cet échange respectueux, la preuve qu’on peut discuter de points de vue différents en restant courtois 🙂
            En effet ça serait certainement un peu long, même si la plupart de mes points de vue concernant l’éducation de mes filles sont partagés sur le blog (mais cet article commence en effet à dater 😉 )

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