Angoisse de la séparation, le retour.

Jusqu’à maintenant, quand on me parlait d’angoisse de la séparation, je pensais à la « crise » des 8 mois. Quand bébé pleure, affolé, dès que maman quitte son champ de vision. Nous l’avons vécu avec miss S. 1 mois ou 2, puis tout est rentré dans l’ordre.

Je pensais donc que nous en étions débarrassés, et qu’à presque 21 mois Liloute n’avait maintenant aucun problème avec l’absence de son père ou de sa mère. Grave erreur.

Depuis ses 20 mois, nous avons vu resurgir les pleurs à l’éloignement : bébé se retrouve désorientée et apeurée quand je quitte une pièce. Il n’est pas rare qu’elle fonde en larmes quand je vais aux toilettes ou à la salle de bains, même si son père est avec elle. Ces angoisses paraissent beaucoup plus fortes que les précédentes et rendent le coucher beaucoup plus difficile : elle s’accroche à moi, comme tétanisée, hurle quand passe la porte de sa chambre, alors qu’elle ne rechigne pas à s’allonger et fermer les yeux quand je me tiens à côté de son lit.

Des fois que je m’en aille…

En faisant quelques petites recherches, j’ai lu que l’angoisse de la séparation pouvait revenir et atteindre son paroxysme parrallèlement à l’acquisition de leur autonomie, qui constitue un éloignement supplémentaire. Les enfants de 20 mois étant plus intenses dans leurs réactions, il n’est pas étonnant de constater une grande différence avec l’angoisse des 8 mois, la faisant carrément passer pour une toute petite crise de rien du tout.

Résultat, je me retrouve souvent avec une Liloute collée à mes jambes, surtout en présence d’inconnus. Cela coïncide aussi avec l’apparition de la peur chez elle : un bruit fort et elle court vers moi pour que je la rassure.

« A peu maman, a peeeeu! »

Si je suis souvent attendrie par ce besoin de câlins et de retourner dans mes bras, qui prouvent que mon grand bébé a toujours besoin de moi, je suis parfois un peu exaspérée et fatiguée de devoir la porter à tout bout de champ (elle pèse quand même 11 kg!) ou retourner dans sa chambre 4 à 5 fois dans la soirée. Je veux qu’elle sache qu’elle peut compter sur moi, que je suis là pour elle, pour qu’elle puisse grandir le plus sereinement possible. Mais parfois (souvent!)  je veux aussi un peu de repos.

J’ai également un peu peur en ce qui concerne sa prochaine adaptation en crèche à la rentrée : un environnement bien différent de chez sa nounou, et une angoisse maternelle que je risque de lui communiquer… En espérant que la transition se passe au mieux !

Est ce que vous avez connu ça avec vos enfants à cet âge ? Qu’elle a été votre réaction ?

6 commentaires

  1. Ma fille va bientôt avoir 3 ans et ça lui arrive de temps en temps, comme tu dis, c’est par période. En ce moment, elle ne jure que par maman et ajoute « ma maman à moi ». Ils ont constamment besoin d’être rassurés.

  2. Albane n’a pas fait la crise des 8/9 mois (ou alors, incognito :))
    En revanche, depuis peu, et en même temps: elle vient nous faire des câlins (ça n’était pas son genre jusqu’ici), elle est très très très autonome et indépendante, elle commence à avoir peur (cf. les deux terreurs nocturnes en 5 jours !). Donc, à 17 mois, je la retrouve tout à fait dans cette description.

  3. Bonjour,

    5 ans plus tard j’ai les mêmes problèmes avec mon fils de 20 mois…surtout au moment de l’endormissement… Comment se sont résolus tes problèmes ???

    Merci d’avance

    1. Avec le temps je dirais… Le temps et se relayer si on peut. Ça finit par passer, pour moi il a fallu s’asseoir a coté du lit et s’éloigner par palier, quand elle a été rassurée…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *