Moi 2.0, version parent.

Il paraît qu’on change quand on a des enfants. Certains vous diront même que c’est radical, un changement du tout au tout. Que votre vie d’avant ne ressemblera plus jamais à celle que vous aurez dorénavant, c’est comme ça et pas autrement.

Je n’ai pas trouvé, personnellement. Outre la disparition des grasses matinées, des dimanches ensommeillés dans le canapé (et encore), les nouvelles responsabilités… Je crois qu’au fond on reste tous un peu les mêmes. Faire des enfants ne devrait pas vouloir dire se perdre, devenir quelqu’un d’autre. On évolue, on s’adapte.

C’est sur, on peut paraitre moins cool et beaucoup plus gnan-gnan, à inonder les réseaux sociaux des photos de nos marmots. On a quand même mis plusieurs mois à les faire, et puis, on en est fiers aussi… De là à dire que notre vie s’est arrêtée ou ne tourne plus qu’autour d’eux, je ne suis pas d’accord.

Bien sûr, je ne parle que de notre expérience avec un seul enfant. Ce qui est certainement beaucoup plus gérable. Les mamies pas loin aident beaucoup aussi quand il s’agit de sortir entre nous ou avec des amis, bref reprendre une vie sociale rien qu’avec des adultes. Sortir et emmener son bébé, en se disant « il s’adaptera ». Et puis, il faut l’avouer, en étant parent on accumule aussi pas mal de fatigue et si on peut rester à la maison pour se reposer (tout est relatif avec un bébé), on décline une invitation, c’est vrai. Pas parce que cela nous intéresse moins, enfin pas que pour ça.

C’est un peu triste de dire qu’en ayant un enfant, on change complètement. C’est sans doute ce qu’on perçoit de l’inérieur, a fortiori quand on en a pas soi même… On ne vous mentira pas, devenir parent c’est un énorme bouleversement, un tsunami même les premiers mois, qui emporte beaucoup sur son passage : votre patience, votre sommeil, vos projets… Juste pour un temps.

Les enfants ne le restent pas longtemps… Et on a beau être parent, on reste soi même au fond, ce qui explique les pétages de plomb, les envies de prendre l’air,  les coups de blues.

Les priorités changent elles, c’est un fait. Oui, on ne parle presque que d’eux, à longueur de journée. Non, on ne s’en rend pas compte, et encore moins à quel point c’est agaçant pour vous qui pensez qu’on a tant changé. Je n’ai jamais dit que rien ne changeait, attention : parce que c’est faux. Dans notre vie, d’un seul coup, fait son entrée un petit humain qui signifie tout pour nous. Qui passe avant tout et pour qui on donnerait tout, et heureusement. On s’adapte à ces nouvelles données, à nos nouvelles réactions et émotions, à nos obligations.

On est tout heureux de partager la dernière dose de bonheur en tube qu’ils nous ont donné, ou désespérés des dernières difficultés qu’on a rencontré. Et comme on se confie à nos proches sur ce qui est important dans nos vies, on parle souvent d’eux, quoi de plus logique ?

Enfin, on sera aussi bien contents de parler d’autre chose, de sortir rien qu’avec des « grands », de laisser plus de place à qui on a toujours été, avec ou sans enfant.

En devenant maman, j’ai l’impression d’avoir ajouté une extension à ma vie. Je grandis en même temps que ma fille mais j’aime garder en mémoire qui je suis vraiment. Elle fait ressortir le bon comme le mauvais, le vrai moi, au final.

En devenant maman, je suis devenue un peu plus consciente de mes forces et faiblesses, et je me connais un peu mieux. Alors non, je n’ai pas changé. Je suis juste moi, une mise à jour (et un enfant et demi) plus tard.

 

Le centre de mon monde... mais pas que.
Le centre de mon monde… mais pas que.

4 commentaires

  1. « Oui, on ne parle presque que d’eux, à longueur de journée. Non, on ne s’en rend pas compte, et encore moins à quel point c’est agaçant pour vous »

    Moi ça m’agace jamais ! Par contre c’est parfois frustrant car n’ayant pas d’enfants, j’ai parfois la sensation de ne pas pouvoir comprendre tant que je n’ai pas vécu les choses ! Donc je peux uniquement me contenter de faire quelques comparaisons avec mes nièces ou simplement, être à l’écoute de la personne ^^

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