Parent toxique ?

 

Cet article, j’ai du l’écrire 10 fois sans jamais le publier. L’effacer, recommencer, changer le titre, l’orientation, le plan, pour finir par jeter ce que j’avais dans la tête et le coeur, un peu en vrac.

J’espère qu’il ne sera pas trop décousu, pas trop moralisateur, pas trop alarmiste, pas trop barbant non plus. J’espère qu’après ça certains ne changeront pas leur regard sur moi (je parle de mon entourage, ceux que je connais, bref, ceux pour qui le blog est totalement transparent).Mais surtout je n’attends rien, pas de consolation, pas de « mais non tu es une super maman », rien, vraiment. J’espère pouvoir enfin atteindre mon but et devenir une meilleure mère. Me recentrer, accepter certaines choses et changer radicalement beaucoup d’autres.

Et surtout aimer mes enfants comme elles le méritent, comme je devrais.

Quand je lis « parent toxique » quelque part, je prends peur. Parce que l’expression fait peur, parce que c’est malheureusement une réalité pour beaucoup trop d’enfants et d’adultes, mais aussi parce que  j’ai peur d’être concernée, en tant que maman.

D’être toxique pour mes enfants.

Voilà la vérité vraie : je ne suis certainement pas la mère que je voudrais être la plupart du temps. L’amour et l’osmose sur instagram, parfois, c’est du vent. Bien sur que je les aime, je mourrais 100 fois pour elles, la question ne se pose même pas. L’amour que je leur porte est immense, la question n’est pas là. (Mais c’est un bon début, je crois)

La plupart du temps, je crie, je blesse verbalement, je m’énerve, la cocotte déborde, la pression fuit partout. Je suis à bout de nerfs, agressive, en colère. Contre elles parfois, contre les circonstances, la fatigue, les soucis. Contre moi, naturellement. J’ai cette colère qui bout en moi, cet agacement, ces nerfs en pelote. Les dents serrées, les yeux injectés de sang, les poings fermés et les jointures blanches. Si je me croise dans le miroir je crois que je prends peur. C’est déjà arrivé, ça arrivera surement encore, et si c’est ce qu’il faut pour une prise de conscience alors soit.

Les gros mots, bien trop souvent. La violence verbale qui devient commune. La prise de conscience est bien là et c’est ce qui me rend malade : je sais quels dégâts je pourrais faire, je connais l’importance du dialogue, de montrer le bon exemple, d’appliquer les principes d’une éducation moins négative, plus bienveillante.

Mais si je n’étais pas quelqu’un de bienveillant ?

Si tout ce stress, cette négativité, impactaient ma relation avec mes filles, les « traumatisaient » à long terme ?

Et si j’était TOXIQUE ?

Et si elles méritaient mieux ? (c’est évident)

Et si je n’en étais pas capable, et si je n’y arrivais pas ?

Je déteste cette boule de nerfs qui crie, tape du pied, s’énerve à la moindre contrariété. Et non je ne parle pas de ma petite dernière, qui a de qui tenir c’est évident.

Je déteste ces réactions, ces cris, cette violence dans les mots, cet état de stress permanent, sur le fil, jamais au repos.

Je déteste cette personne que j’ai l’impression d’être et je souhaite très fort que ce ne soit qu’une impression.

Mais la clé, ils nous disent, ne serait ce pas de s’aimer et de lâcher prise pour arriver à être bienveillant ?

Si c’est ça je suis vraiment mal barrée, mais il y a du vrai la dedans.

Alors je me dis, un jour à la fois. Ne retenir que l’amour, ne pas oublier de réparer à chaque fois. En espérant que ça soit tous les jours un peu moins souvent. D’être sur la bonne voie.

Je pense à la méditation, au sport, à la psychothérapie. A la thérapie par l’amour et la simplicité aussi (oui ça fait très cumbaya, si tu savais comme je m’en tape, je cherche surtout à être meilleure)

Oui voilà je veux être meilleure. Envers moi, lui, elles. Etre moins à cran, laisser couler, accepter qu’il y ait des choses qu’on doit laisser couler, laisser faire. Faire confiance aussi. A moi, à lui, surtout à elles.

Le truc bête : hier soir pour détourner Liloute d’une énième crise de nerfs, au lieu de laisser la colère me submerger, j’ai aussi voulu détourner. Je l’ai emmenée avec moi dans la cuisine et je l’ai laissée couper et éplucher des légumes. J’avais peur, je voulais aller vite, j’étais tentée de l’arrêter et prendre le relais. Mais devant cette fierté dans ses yeux, le calme qui s’était installé, la complicité qu’il y avait entre nous, j’ai laissé faire. Petite victoire. Un premier virage peut être, je ne sais pas.

Toujours est il que j’étais en paix avec moi, avec elle, avec nous deux. Il y a beaucoup de problèmes non résolus dans ma tête et je crois que je ne peux pas tous les résoudre. Qu’il faut laisser tomber certains d’entre eux pour mieux se concentrer sur d’autres.

Accepter les « rechutes », les erreurs, les retours en arrière. Arrêter de me dire que voilà, tu vois, je n’y arriverai jamais, c’est perdu d’avance. Vouloir grandir en même temps qu’elles et enfin aimer celle que je suis au fond. Arrêter de lui en vouloir pour tout et tout le temps.

En fait ce n’est pas forcément changer que je veux. C’est me débarrasser de ces réactions inutiles et blessantes pour tout le monde. M’autoriser à être enfin moi même avec mes « avec » et mes « sans ». Je ne minimise pas mes coups de nerfs quand j’en ai, la gravité de la situation quand je m’emporte sur de tous petits êtres que je suis censée protéger. Je ne maximise pas non plus en pensant que je suis un parent violent et toxique, qu’il faut me les retirer (oui, bien sûr que je l’ai pensé !!!).

Le tout c’est de trouver ce fichu juste milieu. J’ai l’impression qu’il bouge tout le temps, Ou alors c’est moi, je ne sais pas.

Comme d’habitude je me pose 13498 questions, je ressens le besoin de l’écrire ici et cette fois ci je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir fait avancer la chose…

Un jour à la fois, donc.

Et aimer, aimer, aimer encore. Dire oui, non, tant pis. Et le fameux « ce n’est pas grave ». Parce qu’en fait j’ai l’impression que tout est grave, crutial, capital. Alors que j’ai juste envie d’être légère, aimante, de me centrer sur les priorités, les vraies.

D’être HEU-REU-SE sans que la manière de l’être n’importe. Au foyer, au travail, en freelance, maman, en free kids, quand je crie mais que je m’excuse et que je câline (pas trop souvent quand même !), quand je réussis à passer une journée avec elles sans m’énerver, quand j’arrive à chuchoter au lieu de crier, quand je trouve la force de fuir ma colère dans une autre pièce au lieu de la beugler à mes enfants…

De sourire et puis c’est tout. Le temps dont on dispose avec ceux qu’on aime est bien trop court.

Il n’y aura pas de petites victoires. Et ce n’est pas moi que je dois combattre. Peut être que c’est moi aussi que je dois éduquer avec bienveillance ? Peut être que ça commence par là ? Tout ce que je lis, ce que je pense, les idées pour détourner et accueillir la colère et la frustration de mes enfants, est ce que ça ne pourrait pas AUSSI s’appliquer d’abord à moi ?

C’est le début de quelque chose, qui couve depuis des semaines, des mois. D’une envie de mieux, de plus simple, de plus essentiel. A beaucoup de niveaux, mais surtout celui là. Ne pas être un parent toxique ni mon propre souffre douleur. J’ai envie de le voir comme un début et non une fin, quelque chose en mouvement et pas un constat figé. J’ai envie de croire en moi au lieu de me lapider mentalement. J’ai envie de les aimer et puis c’est tout, sans me poser de questions, me demander si je n’aurais pas pu mieux faire. Je ferai mieux, un jour, pour l’instant j’en suis là, et j’avance. Je ne crois pas, j’en suis sûre. Toutes ces questionnements n’auront pas été vains.

M’autoriser à être un peu enfant moi aussi, parfois. Pour me souvenir qu’il n’y a pas meilleure solution qu’un câlin. Ce qu’elles semblent avoir compris depuis longtemps…

 

Heureusement l'amour est un médicament...
Heureusement l’amour est un médicament…

57 commentaires

  1. Bonjour je pense qu’il ne faut pas confondre « humain » et toxique
    Le second terme est à la mode et on l’emploie à tout va à mauvais escient
    Or ce que vous décrivez c’est de l’humanité pas de la toxicité
    Parfois on manque de patience on crie on veut tout envoyer péter et on le dit parce que l exprimer c’est le désamorcer quelque part.
    La mère parfaite n’existe pas et si d’aucune croit l’être qu’elle y regarde à 2 fois.
    Mon père était bipolaire ma mère alcoolique. Pour lui la moitié de l’année je n’étais qu’un sale accident
    Elle faisait des tentatives de suicides les veilles de mes anniversaires
    Ils étaient toxiques.
    Vous juste un peu de repos quelques sorties voire de la sophrologie devraient suffire ;))
    Bonne journée

  2. Coucou,

    Je commente rarement, par manque de temps surement mais là je le fais.
    Je pense exactement pareil qu’Odile, ce n’est pas de la toxicité !
    On a tous des coups de sang comme ça, de l’énervement, arrivée au bout du rouleau et crier contre nos enfants.
    Nous sommes humains, et avoir conscience que ce n’est pas la meilleure solution, c’est déjà être un bon parent.
    Rien à voir avec les parents qui crient et frappent leur enfants et qui ne trouve pas ça mal, là c’est autre chose encore !

    La mère parfaite n’existe pas, ça se saurai ! Il te faut juste un peu de recul, de temps pour toi, de repos. C’est bien souvent ce qu’il nous manque, à nous mamans, pour décompresser !

      1. Bonjour, merci merci de votre témoignage !
        J’ai l’impression que vous êtes simplement SURMENÉE .
        Je l’ai été mais j’ai mis beaucoup beaucoup de temps avant de m’en rendre compte c’est mon conjoint qui m’a ouvert les yeux et sans lui …
        J’ai appris à laisser des choses de côté et me préoccuper que de l’essentiel c’est un gros travail et pas évident à faire mais je vous assure que cela change la vie !
        Les témoignage du dessus sont tellement vrais !
        Nous nous infligeons un quotidien tellement intense que l’on en oublie que nous sommes seulement humaines 🙂
        Prenez le temps de poser les choses essentiel à votre bien être et celui de vos proches peut être avec un petit coup de main ! Et PROFITEZ …
        Bonne journée à bientôt

      2. Moi aussi je commente peu et pourtant je te lis et je Like sur Instagram ! Ce n’est peut-être qu’une mauvaise période, celle où la fatigue est plus présente. Je sais que tu cours, cela ne te défoules pas? Des bises

      3. Merci! Je me reconnais dans ce que vous dîtes! Avant d’être mère, j’avais dit que je ne ferais pas les mêmes erreurs que mes parents…résultat: je crie, je m’énerve, je parle mal…je menace parfois…bref tout ce qui m’a blessée enfant…je le fais et culpabilise…moi j’ai décidé de me remettre en question en me faisant aider….une thérapie en espérant que je parvienne par la suite à un peu plus de cnv et d’applications pratiques de la méthode montessori…pour l’instant un rêve

        1. C’est génial de se faire aider quand on en ressent le besoin 🙂 J’espère que vous arriverez à être un peu plus en accord avec vous même. Mais au fond nous sommes nos pires ennemies… On devrait vraiment arrêter de se mettre autant de pression. Je sais, beaucoup plus facile à dire qu’à faire, j’en suis la preuve :p

    1. voilà exactement. Je crois qu’en fait lorsque l’on devient mère, on se perd soi-même un peu. On est prise dans le rôle de maman, de femme au foyer, de pro si on bosse, de femme, de ménagère mais on en oublie de glander, de prendre du temps pour soi, d’aller faire du shopping…bref de se retrouver. Du coup, on sature.
      Perso, quand j’ai eu mon premier enfant, mon mari est entré en école des douanes (il avait passé le concours pendant ma grossesse) et pendant 9 mois j’ai été seule avec mon fils, mon chien, mon boulot qui me gonflait et franchement, à la fin des 9 mois j’étais au bord de la crise de nerfs quasi continuellement.
      Du coup ma technique c’était de dire à mon fils « franchement Joshua, je t’aime, mais là, tu me soules ». Rien que de dire ça, ça permettait de faire baisser la pression.
      Et puis comme j’avais accumulé pas mal de colère aussi (de mon enfance mais pas que) pour ma deuxième grossesse, j’ai fait de la sophrologie, avec une sophrologue caycédienne et j’ai appris à respirer…ça parait stupide dit comme ça, mais maintenant je me maitrise beaucoup mieux.
      Je crois que les femmes qui veulent vous faire culpabiliser parce qu’elles ont un brushing parfait, qu’elles font leurs yahourts bio, qu’elles n’emmènent jamais leurs enfants chez macdo et qu’elles ne les mettent jamais devant un DVD ont aussi leurs failles (y a qu’à voir la série desperate housewives ;))
      donc il faut se féliciter de n’être que des humaines et d’en avoir conscience, c’est déjà beaucoup
      nos enfants n’ont pas besoin de robot, ils ont besoin de parents qui les aiment, qui leur montrent les limites, qui les guident pour prendre le meilleur démarrage dans une vie qui ne sera pas simple.

        1. honnêtement ? je suis à 39 SA , le bébé est descendu y a 10 jours, le bouchon muqueux est sorti, j’en suis à 3 infections urinaires (car la tête appuie) et 2 fausses alertes, j’ai des nausées constantes, la diarrhée, des douleurs ligamentaires, et ma belle-mère est chez moi depuis 2 semaines donc mon mari est le plus possible sur son ordi et mon fils de 3 ans fait des crises de dingue….sans parler des relations avec ladite belle-mère qui sont plus que tendues et…je n’ai « tué » personne encore. Même pas haussé la voix (bon allez, si une fois)
          donc tout ça pour dire…oui ça fonctionne et ça fait des miracles 😀

  3. Merci beaucoup pour votre témoignage.
    J’en ai les larmes aux yeux.
    Je suis maman de 3beaux enfants qui sont ma fiertés aujourd’hui car des fois il me semble que c’est la seule chose que j’ai faite de mieux…
    Je suis séparée depuis 3ans et oui c’est la course tous les jours et la fatigue se fait ressentir par l’agressivité…
    Mais j’aime passer du temps avec eux les voir s’épanouir…
    Merci encore car en faite je me sens moins seule avec votre témoignage…
    On ne pense pas vraiment à leur faire du mal verbalement mais simplement qu’ ils écoutent un peu parfois beaucoup…
    Mais c’est vrai ils aiment se sentir utiles…
    Encore Merci ça me réconforte énormément.
    Lucie

  4. Salut,
    Je partage pas mal de tes interrogations, alors ton billet me parle. Mais avoir conscience que l’on n’agit pas toujours de la bonne manière, faire en sorte de s’améliorer, c’est la preuve qu’on est sur la bonne voie. Il y aura toujours des jours où ça dérape, où l’on n’aura pas la patience pour une raison ou une autre, et ça ne fait pas de nous des parents toxiques.
    C’est vrai qu’avec toute la comm qu’il y a en ce moment sur l’éducation par la bienveillance, c’est un peu culpabilisant. Et la question est d’autant plus forte quand on est H24 avec ses enfants.

  5. Je crois que j’aurais pu écrire le même article, à peu de choses près…Çe que je lis, c’est surtout la volonté de changer…Je vais vous tenir la main,parce que j’en suis rendue au même point. Je ne me pense pas toxique, mais beaucoup moins bienveillante que çe que je voulais etre… Merci 🙂

    1. Exactement ma situation et mon ressenti du moment avec mes deux enfants et mon congé parental. Découvrir et lire ce blog ce matin, avec la grande au jardin d’enfants et le petit qui dort en écharpe (une pause, ouf, accompagnée de café froid, certes), me console énormément. Merci, merci ! Je prends les mêmes résolusions, qui paraissent petites mais qui ne sont pas si modestes que ça quand on veut s’y tenir tout en acceptant quelques retours en arriėre, comme vous l’écrivez si bien. Merci de me faire mieux comprendre les réactions de ma grande, ainsi que les miennes. Bon courage à tout le monde. 🙂

  6. J’ai découvert la vie de mère au foyer avec ma fille de bientôt 12 mois. Je ne suis pas faite pour ce mode de vie, et les mamans au foyer ont toute mon admiration.
    Je l’ai allaitée jusqu’à 8 mois et demi. C’est une BABI, et même si c’est en net progrès, il lui faut tout le temps ma présence et mes bras… Les nuits sont encore incomplètes. Alors certains jours, je perds patience, je crie, je me fâche, plus que je ne devrais. Je me sens mauvaise mère, mais moins depuis qu’elle grandit et qu’il y a une plus grande compréhension. En réalité je râle surtout contre moi-même, de fatigue, de mauvaise humeur, d’isolement, etc. Mon mari n’a jamais investi les soins à bébé, et du fait que ma fille ait longtemps refusé d’être gérée par quelqu’un d’autre que moi, il a pu organiser complaisamment sa petite vie sans autre contrainte que le travail. Il m’a reproché parfois mes mouvements d’humeur, ce à quoi je répondais : gère-là 24h/24 et 7j/7, on en reparlera.
    Parce-que je n’arrivais pas à la sevrer et que j’arrivais au bout de mes limites, on a consulté une pédopsy. Soit, je perds patience parfois, je m’énerve, peut-être à mauvais escient, mais « je fais le job » et plutôt bien a priori.
    Voilà, nos imperfections d’humeur ne font pas de nous des mères toxiques, juste… des êtres humains.

    1. Merci pour ce témoignage et chapeau pour la gestion d’un BABI H24 ! Ici j’ai la chance d’avoir un mari qui aide énormément, enfin pour lui c’est bien normal et heureusement… J’espère que le pedopsy aidera alors !

  7. Merci pour ce post. Je me retrouve, encore une fois, tellement dans ce qui est dit et décrit. J’ai les les mêmes interrogations face à mon impatience, mes cris et à mes réactions trop vives avec mes deux filles (2 ans et demi et 1 an). J’essaie pourtant d’être bienveillante, je lis des tas de choses, me suis même inscrite à une formation sur le sujet, mais chaque semaine (comme vous il y a des pics parfois), je me retrouve confrontée aux mêmes questions : pourquoi ces réactions? Pourquoi ces cris? Pourquoi cette colère en moi?
    Comme vous je n’ai pas encore la réponse, je tatonne, j’apprends et j’essaie de m’améliorer chaque jour. C’est déjà pas mal je trouve. Je crois surtout qu’on a cette « culpabilité » parce qu’on est exigeantes, qu’on voudrait être exemplaire, alors que, comme c’est mentionné plus haut, on est juste humaines.
    Mais vraiment, je comprends à 10 000 pourcent ce que vous vivez, et ça fait du bien de se dire qu’on est pas seule 🙂

  8. Avec le temps, j’ai appris à me calmer, à prendre les choses de façon plus souple : au début, il me fallait prendre sur moi, faire attention mais aujourd’hui, je peux dire que je suis une maman plus zen, plus cool. Il faut dire que les loulous grandissant, ça aide aussi.

  9. Bonjour, je suis arrivée par hasard sur votre site et je vous lis pour la première fois…

    J’ai l’impression que vos mots sont mes mots….
    Mes garçons de 6 et 9 ans subissent la même chose.
    Moi, j’aboie, je crie, je râle, leur coupe la parole, m’agace du bruit… du temps qu’ils mettent à me répondre ou à venir…. et souvent je finis par pleurer tellement gavée de culpabilité…. de n’avoir pas sû me contrôler…
    Je n’ai pas trouvé la recette miracle mais effectivement le repos est primordial, le recul surtout malheureusement certaines natures ou caractères ont été peu servis par les fées qui se sont penchées au dessus du berceau !!! Pour ma part je pense qu’elles ont évité le mien purement et simplement !
    Et le pire dans tout ça c’est qu’avec les enfants des autres …. tout fonctionne ou presque … tout est fluide…. !!!!! C’est encore plus rageant…
    La psychothérapie peut aider également (mais cela dépend de chacun…).
    Et surtout la confiance en soi…. tout va bien aller… ils / elles vont bien grandir…. ils / elles seront des enfants épanouis ou tout du moins heureux …. pour autant que leur parents les aime pour tout ce qu’ils sont….. et surtout la perfection n’existe pas….. !!!!
    Nos vies de stress, les stéréotypes de la femme qui travaille et mène tout de front sans peine, le changement de génération ou de culture qui accorde beaucoup de place à l’enfant……Tout cela ne nous aident pas. Pas qu’il faille oublier tout cela … mais comment dire… nous ne pouvons pas tout faire ou en tout cas tout réussir en étant pressée et stressée….
    Seule Wonderwoman peu…. et encore… elle n’avait pas d’enfants à ce que je sache….

    Bref fêtez vos victoires, retenez les moments de joies et de complicité …. et j’espère que par un procédé mystérieux … ils se multiplieront…

    et Merci … meme si je le savais déjà … je me sens aujourd’hui encore un peu moins seule… avec mes questions de maman…..

    bonne continuation.
    Virginie

  10. Bonjour,

    Généralement je ne laisse pas de commentaire sur les articles que je lis. Aujourd’hui je vais faire exception. Ma mère était comme vous vous décrivez. Les insultes, les hurlements, parfois les gifles je connais, pour autant je n’ai jamais considéré ma mère comme toxique. Petite je n’ai pas toujours compris, les câlins c’était pas notre truc et les explications non plus. En grandissant par contre tout s’est éclairé. J’ai compris qu’elle était simplement fatiguée, usée, et aussi et surtout c’est comme ça qu’elle a été educqué donc elle était simplement humaine quoi. Et aujourd’hui je suis maman a mon tour depuis peu et je peux comprendre a quel point il est facile de crier pour évacuer sa colère. Mais ce que j’en retire de mon enfance c’est que ce n’est pas toujours ma fille l’origine de ma colère c’est aussi beaucoup moi, ma façon de voir la vie et ce que j’en fais. Vous avez déjà pris conscience ce qui est déjà bien, ma mère a pris conscience trop tard, mais ce n’est pas pour autant qu’aujourd’hui c’est pareil. Au contraire avec le temps, l’âge elle a lâcher prise et aujourd’hui nous avons une relation épanouissante. Donc pas d’inquiétude pour vos filles. Elle gèreront.

  11. Ton témoignage est très touchant, je me reconnais dans certains de tes mots, mon grand bébé va avoir 3 ans et son petit frère 6 mois et pendant ma grossesse et juste après la naissance, je criais beaucoup je culpabilisais bien sûr mais il me poussait à bout et puis j’ai vu la psy de la crèche et les choses ont changées, depuis je m’intéresse énormément à l’approche Montessori et l’éducation bienveillante et ça m’aide énormément. Tu est juste une maman qui a besoin de temps pour elle, pour souffler et se retrouver

  12. et au fait, un commentaire qui me trotte depuis ce matin…les articles sur les parents « toxiques » sont comme les articles sur les pervers narcissiques et les manipulateurs qui sont tellement à la mode en ce moment…à tel point que tout le monde croit connaitre un pervers ou être toxique. Je tiens à rappeler que ces traits sont pathologiques, relèvent de la psychiatrie et doivent être diagnostiqués par des pros. La presse en fait des gorges chaudes au point de les banaliser de sorte que tout un chacun se sente concerné (et lise les articles et achète les journaux). Cette paupérisation est selon moi, au mieux inutile, au pire anxiogène comme ça a semblé être le cas ici. Or, les pervers narcissiques, les manipulateurs, les parents toxiques…ce sont comme les vrais contractions, quand vous en voyez un vrai, vous savez le reconnaitre. Mais le monde n’est pas peuplé de ce typologie de personnes qui, bien que répandu (ne sommes nous pas 7 milliards ?) ne coure tout de même pas les rues.
    il ne faut donc vraiment pas confondre – trait de caractère, personnalité, ras le bol, tout trait banal d’humanité (désolée pour le banal mais c’est bien de cela qu’on parle) avec raison d’aller en prison ou d’être interné à Sainte Anne…
    Voilà voilà, jeunes mamans, vous êtes justes normales…et être normal parfois c’est bien la meilleure des récompenses.
    très bonne soirée

  13. Je me reconnais dans chacun de tes mots, jusque dans l’idée qu’on devrait me les retirer… Je pense aussi que tout ce cheminement n’a pas été vain et qu’il nous a conduit jusque là aujourd’hui, prêtes nous pardonner nos erreurs, à accepter nos colères et à nous aimer malgré tout pour avancer chaque jour avec l’envie de faire mieux, la confiance en nous et en nos enfants et la joie de partager ces moments… Merci pour ton texte j’ai la gorge nouée je me sens comprise, chaudoudoux pour toi 💕

  14. Moi,j’étais comme vous il y a un an… puis j’ai lu ça http://www.amazon.fr/PARENTS-TOXIQUES-Susan-Forward/dp/250108487X sur les conseils de qqn qui m’a beaucoup aidé… j’ai compris d’où me venaient ces comportements qui m’empoisonnaient l’existence et qui me faisaient honte… depuis,je suis dans une relation beaucoup plus constructive… je ne crie presque plus jamais…je ne perds plus le contrôle…. mes enfants (13 et 4 ans) sont beaucoup plus heureux et me le disent chaque jour… et moi aussi parce que je suis contente de la mère que je suis devenue! Bonne journée à toutes et tous!

  15. J’oubliais. Pour moi, vous êtes une vraie thérapie ! Grâce à vous, je me sens « normale » et moins seule devant toutes mes questions de maman ! Rien que pour ça un immense merci !

  16. Te suivant depuis longtemps, je dirais que c’est juste une mauvaise passe.
    Aujourd’hui, tt doit être parfait, il faut aller vite et faire tjs mieux… et ce n’est tt simplement pas possible.
    Donc, tu respires un bon coup, tu prends du temps pour toi et soin de toi…
    Une maman zen = des enfants zen.
    Titi, 3 ans 1/2 a eu une très mauvaise periode car inconsciemment, j’étais très fatiguée, stressée et tt le tralala. J’essayais de faire bonne figure devant lui mais il ressentait tt mon mal être et mon manque cruel de soleil.
    Il était pénible donc je m’énervais donc il était encore plus pénible.
    Un jour, j’ai dit stop, je me suis regardée et j’ai respiré un bon coup. A partir de ce moment, j’ai clairement baissé d’un ton, et tt naturellement, Titi a baissé d’un ton.
    Je lui ai expliqué, je me suis excusée. Il y a très peu de rechute car il est clair que tt repose sur moi, maman solo.
    Bien sûr qu’ils ont le droit d’exploser ou de crier, ils ne sont pas encore maître de leurs émotions et ne le serons jamais puisque nous, adultes, on n’y arrive pas tjs non plus 🙂
    Mais ils se calquent sur nous : maman zen = enfants zen…
    Alors, le printemps arrive et cela va faire du bien à tt le monde !

  17. Et non, tu n’est pas un parent toxique. Mon père était alcolo et l’est tjs et lui a été toxique !
    Et toxique, c’est un mot à la mode en ce moment.
    Donc aucune inquiétude. …

  18. Coucou Céline j’ai enfin pu lire ton article et comment dire ?! J’aurai pu l’écrire ! Je viens de passer quelques mois vraiment difficile à assumer tout toute seule ca a été tellement dur que souvent je me suis imaginée me … Suicider… L’impression d’être une mauvaise mère parce que je crie parce que j’ai peu de patience …maman au foyer c’est si dur… Me dire que je suis une mauvaise mère tous les jours … On se ressemble tellement au final ! Je me suis souvent excusée auprès d’elle … Lui ai fait des câlins j’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop (bon je l’ai pas frappe non plus hein ..) bisous . Aurelia

    1. Oh me belle ça me fait de la peine de lire que tu étais si mal… Fais moi une faveur quand tu as besoin tu le dis et on sort, aire de jeux, parc, peu importe (bon j’ai planté ma voiture mais y’a tjs les bus !) Gros bisous <3

    2. Pour être une « maman qui travaille », vous avez toute mon admiration d’être une maman au foyer. Il y a peut être des choses plus facile (on court peut-être moins ? Et encore…) mais la solitude et tout assumer seule doit être tellement dur ! Culpabiliser est ce que je fais de mieux en tant que maman. On en sort jamais de ça, si ?

      Effectivement, on ne les maltraite pas même si on peut être agressive dans nos paroles. Mais si on explique après et que l’on n’arrête jamais de donner des explications si on sent qu’on a dépassé les bornes, il n’y a pas de raisons qu’ils soient traumatisés. On les aime et j’adore me dire que ma fille est une éponge : elle ressent toujours mon amour pour elle.

  19. Bonjour,
    Votre « article » m’a interpellé, même si je n’ai pas d’enfant…mais dans ma famille nous sommes tous comme vous, et ma fratrie entière a même déclaré des symptômes physiques de son stress sous diverses formes. Il faut juste savoir que nous ne devons pas nous sentir coupables…facile à dire…mais surtout nous ne sommes pas responsables de nos émotions, c’est de la faute de notre inconscient, c’est lui qui gère tout ça, pas vous directement…conclusion : consciemment nous ne pouvons pas faire grand chose à part se frustrer et culpabiliser en laissant les choses couler. La seule solution qui permet de relativiser positivement se trouve dans l’hypnose Ericksonienne qui permet d’accéder à l’inconscient et de modifier positivement et profondément nos émotions, on devient plus serein et moins torturé… Beaucoup de médecins généralistes se sont formés dans cette spécialité qui a fait ses preuves dans le monde entier depuis des lustres. Vous pourrez lire et essayer d’appliquer à la lettre tout ce qu’on vous dira, les réactions aux diverses situations ne seront jamais naturelles,il faudra toujours réfléchir avant d’agir, pas facile dans un monde où tout va à 100 à l’heure…tandis qu’agir à la source permettra instinctivement des réactions positives plus appropriées, et tout ça en douceur… Sur moi, grande stressée et hyper émotive, donc hyper réactive ça a fonctionné!! Je recommande vivement !! Je ne m’énerve plus que sur mon Smartphone et ma tablette…faut bien garder un punching-ball sous la main 😉 bonne aventure !!

  20. Je me suis reconnu dans cet article. Après l’avoir lu, j’avais un super commentaire à poster mais j’étais pressé et ne voulais pas le bâcler. Mais bon, là, tout de suite, je ne sais plus. Sans doute parce qu’aujourd’hui, ma fille ne m’en fait pas baver. Mais chaque jour je me pose les mêmes questions que toi. Je me trouve nulle, pas assez bien pour elle et tellement impatiente et énervée. Mais mon mari me dit souvent que la meilleure mère pour notre fille, c’est moi. Et souvent, elle me montre que sa vie est douce et pleine d’amour. Je sais que nous sommes simplement humaine. J’ai eu un parent toxique et nous en sommes très loin. Je crois même que par nos questions, on est à l’abris de basculer.

    Ce qui m’aide, c’est de m’accorder du temps pour moi. Il n’y a pas 36 solutions ; une nounou et un travail même si c’est dur, même si c’est cher, même si c’est une organisation titanesque. Courage! Rien que le printemps qui revient est une bouffée d’oxygène !

  21. Bonjour je viens de lire votre article et je vois qu’il date déjà, vous avez réussi à vous en sortir je suis dans la même position exactement, d’où mes recherches sur internet et que je sois tomber sur votre blog que je vais lire car il a l’air super intéressant. Pouvez vous m’aider je m’énerve pour un rien et je m’énerve à m’énerver au point d’avoir l’impression de faire une dépression

    1. Bonjour, je ne sais pas si j’ai réussi à m’en sortir mais la situation a changé depuis que j’ai accepté ma colère et mes émotions. J’essaie d’arrêter de vouloir être la mère parfaite parce que c’était ça qui m’énervait le plus.
      Par contre si vous sentez que vous approchez de la dépression le mieux serait d’en parler à quelqu’un de votre entourage, ou peut être tester une méthode de relaxation, voire en parler à quelqu’un (j’ai longtemps hésité à le faire et je pense que ça m’aurait beaucoup aidé à l’époque).
      Je vous envoie plein de courage et j’espère que ça ira vite mieux.

  22. tous d’abors bonjours je souhaitait m’adresser a d’autre maman pour avoir un avis et peu etre un regard exterieur sur la situation je ne suis pas mere moi meme et suis agée de 18 ans, voila ma propre mere depuis mon plus jeune age ne cesse de ne jamais m’ecouter et centrer toutes conversation autour de sa personne meme a l’annonce de mon bac
    c’etait comme si elle s’en fichait royalement me parlant de ces histoire de coeur a la place, est ce moi le probleme est ce normal elle ne ma jamais vraiment encourager et des que je lui fait remarquer c’est une dispute qui démarre une dispute ou je saurais dans l’obligation d’aporter des excuse les plus formelle possible sinon j’entend des question incessante a longueur de journer du type « tu crois que … ? » ou la reponse doit etre forcement oui sinon dispute et etre argumenter et truffer d’exemple que je serrai dans l’obligation de repeter sous pretext qu’elle ne comprend pas ou ne ma pas ecouter cela dure de 6 heure le matin a 22h le soir ou je dois pretendre etre fatiguer pour m’enfuir de plus les reflexion de « toute facon tu ne vien que pour l’argent ou tu ne m’aime pas » revient sans cesse je ne suis pas une personne a hurler ou m’enerver pour un oui ou pour un non j’ai meme peur de revendiquer quoi que se soi donc je ne rale presque jamais elle m’effraie mais peut etre je suis juste bizarre apres tous et tous est normal mes soeur m’o avouer que non sa ne l’etait pas je ne suis pas une psy mais la encore j’ai peur de l’affronter droit dans les yeux pour lui dire que non je ne veut pas etre catholique et que je souhaite parler d’autre chose que d’histoir sentimental ou psychologique… je souhaite juste me sortir de la aller chez elle ne me fait plus plaisir et me fait des crise d’angoisse… elle n’a jamais lever la main sur moi mais je n’en peu plus je ne souhaite tous simplement que sa s’arrete j’ai deja tenter d’en parler au lycee… sa a tres mal fini… je ne sais pas comment agir a qui en parler elle ma forcer a retirer un collier que je portait car sa bloquait sa priere cet un simple collier qui a t’il de mal a le porter? elle ne me la pas expliquer et ma simplement interdit de le porter… si quelqu’un peu me donner un conseil, une aide je lui en serrai d’une reconnaissance infinie… merci d’avance et bonne journée

    1. Bonsoir,
      je pense que vous devriez chercher de l’aide auprès de professionnels, assistants du service social qui sauront vous aider. On lit beaucoup de detresse dans vos mots, j’espère que vous trouverez de l’aide très vite…

    2. Il n’y a pas de doute, votre mère est un parent toxique et vous avez le petit trait de personnalité que ces personnes aiment tant : vous n’osez pas revendiquer, c’est au dessus de vos forces. Il n’y a pas à se fatiguer à la faire, vous passerez pour la méchante. Non pourtant, vous êtes tout l’inverse. Il n’y a qu’une solution : faire votre vie. Limiter au maximum vos contacts avec elle et construisez votre vie de plus en plus loin d’elle autant physiquement (si c’est possible mais ça le sera un jour très certainement) que psychologiquement en n’agissent pas en fonction de ce qu’elle va penser de vos actes. Vous êtes encore jeune, vous allez y arriver. Courage à vous!

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