Les enfants grandissent… et maman aussi.

Un article perso, ça faisait longtemps… Beaucoup de choses dans ma vie en ce moment, moins de temps pour le blog, plus de temps pour tous mes projets en cours, et puis pas mal de breaks pour profiter des miens.

Un article pas optimisé, pas préparé, jeté sur le clavier.

Des pensées que j’avais envie de partager depuis quelques jours (semaines ?), un peu comme je le faisais au début du blog, il y a longtemps, trop longtemps.

Même si j’adore partager mes envies shopping, mes articles plus travaillés, plus « jolis », j’ai besoin souvent de revenir à l’essentiel, sur le blog comme partout ailleurs. Je ne sais pas si vous serez nombreux à lire celui-ci, mais j’espère qu’il fera partie de ceux que je ferai imprimer dans un livre souvenir un jour (un autre projet qui a du sens pour moi : continuer l’impression de certains articles du blog pour les faire lire à mes enfants plus tard, enfin si elles veulent…)

Les enfants grandissent donc, et le blog a 6 ans. Et en faisant le point sur le chemin parcouru j’ai l’impression que j’ai grandi aussi. Tous ces questionnements sur l’éducation, sur comment mieux faire, comment lâcher prise, ça ne s’arrêtera surement pas mais tant pis, c’est ce qui fait que je m’ajuste, que je m’améliore, que je grandis.

Et ce besoin de m’exprimer en arrêtant de culpabiliser de « trop m’écouter », cette envie de m’aimer plus, me faire confiance, c’est finalement ce qui pousse en avant, et je l’accepte. Ce n’est pas grave, c’est certes fatiguant, mais c’est moi.

Les enfants grandissent, les priorités changent, on se pose des questions, on change de manière de faire, on revient en arrière, on réfléchit, on fait comme on sent, sur le moment. Les filles sont parfois difficiles à comprendre, à calmer, à rassurer, elles sont souvent épuisantes, nous poussent à bout en ce moment… La faute à l’âge de raison, Liloute qui prend de la graine, est parfois agressive, la faute à notre manque de patience aussi.

J’arrive ENFIN à cerner le positif dans mes journées et ne retenir que ça, à me dire « ça a merdé parce que… » et transformer mes échecs en réflexion. Et parfois non, laisser tomber, on fera mieux la prochaine fois.

Ce matin je me suis réveillée à 7h après 8h de sommeil profond sans coupure. Chez moi, ça arrive 2 fois par an, les nuits sans coupures. Et pas parce que Miniloute pleure, non… Parce que, comme je disais à une amie qui se reconnaîtra si elle lit ses lignes, dans ma tête, il y a un petit bonhomme qui fait du vélo et qui ne s’arrête jamais de pédaler, sauf quand je dors. Donc, quand je me réveille la nuit (paye ton sommeil léger depuis que je suis devenue maman), le petit gars (ou fille, je ne sais pas) se met à pédaler comme un fou.

Je pense qu’on est beaucoup comme ça… Un réveil nocturne et puis on se met à réfléchir : il faut faire ceci, faire cela, ah et penser à ça aussi, est ce que j’ai pensé à demander ça ? Et mon esprit saute de sujet en sujet, le bonhomme pédale plus vite, je ne me rendors pas… Je suis sure en fait, on est beaucoup à vivre ça.

Donc du coup, quand je fais 7-8h de nuit complète sans me réveiller, ça fait un bien fou. Et quand mes filles me rejoignent dans mon lit pour un câlin du matin, mon coeur explose et je remplis mon réservoir à fond… Alors qu’hier soir, le 18-21 a été compliqué à gérer, entre les refus du bain, les bagarres « maman elle m’a pris çaaaaa », « maman elle m’a tapééééé », le coucher qui prend 2 plombes (et encore, c’était mieux que d’habitude, merci le centre aéré), alors qu’hier soir comme souvent j’ai trop crié et j’ai culpabilisé ensuite… Ce matin j’ai juste mis le temps en pause, même si il était trop tôt. 

Les enfants grandissent, mais elles ont encore besoin de nous, juste différemment. Besoin d’espace aussi. Besoin qu’on comprenne leurs besoins, qu’on se mette à leur hauteur, qu’on fasse le tri entre ce qui est grave et ce qui ne l’est pas.

Les enfants grandissent et ne restent finalement pas petits longtemps. Et maman peut penser à elle et rester une maman. 

Ces dernières semaines, mon activité pro s’est développée. Ces prochaines semaines, beaucoup de mes projets professionnels vont se concrétiser. J’en suis ravie, je me sens complète, et je ne me sens pas moins maman pour autant. Je me sens moi, finalement. A ma place. J’aime ma vie en ce moment, j’aime ces projets que j’entreprends, j’ai confiance en mes choix, ou du moins je commence.

Il en aura fallu du temps. Mes enfants grandissent et moi aussi. Et j’espère continuer sur cette voie…