9 mois aujourd’hui.
Ce matin, j’ai ouvert un oeil à 05h58. Comme si mon corps se rappelait, ma tête aussi. Hasard? Pas le temps d’y penser puisque je me suis rendormie.
9 mois de découverte, de larmes, de douleur parfois, d’incompréhension souvent, d’apprentissage, de sourires, de fusion, d’amour, de beaucoup d’amour.
9 mois à 3, avec toi, à prendre soin de toi, de nous, à essayer de te comprendre, à savoir d’instinct ce dont tu as besoin, de plus en plus.
Les premières semaines ont été si dures. Pas par manque d’amour, pas par une simple chute hormonale, mais à cause de cette souffrance que tu endurais, chaque minute et chaque jour. Trop dure pour un cœur de parent, cette souffrance aigue, chronique, usante, qui ne te laissait pas être vraiment toi.
Je mesure la chance d’avoir pu profiter tôt de tes nuits complètes. J’ai appris dans ces moments délicats à apprécier chacun de tes sourires. Dans les rares moments où je me sentais perdue face à ta douleur, je n’arrivais pas à imaginer qu’un jour ça serait, comme ils disent, « que du bonheur »
9 mois. Je déborde d’amour et de joie niaise. Et tous les jours tu évolues, à la vitesse de la lumière (ou presque)
Comme une deuxième grossesse.
Comme si nous étions nées maintenant.