Et les papas, alors ?

Je me suis posé cette question pas plus tard que tout à l’heure. Au sujet de mon traditionnel blues du lundi, ce creux dans ma poitrine quand je laisse ma fille chez sa nounou.

Ce manque atroce qui rend mes débuts de semaine très difficiles. Encore plus quand la miss pleure au moment de la séparation, que je l’entends, elle et ses petits « maman » gémissant derrière moi quand je méloigne.

Ce noeud à l’estomac, cette boule au ventre.

Est ce que les papas le ressentent aussi ?

On parle souvent du problème de manque chez les mères qui reprennent le travail après un enfant. De la nécessité pour certaines de stopper leur activité (hors domicile du moins) pour pouvoir profiter de leur enfant. De celles qui ont choisi d’être mères au foyer pour arrêter de ressentir ce que je ressens chaque lundi, voire même chaque matin.

Je n’en fais pas partie, pour la simple et bonne raison que j’existe beaucoup par ma vie professionnelle.
Mais quand même…

Il est apparemment normal qu’une mère aie du mal à se séparer de son enfant. Puisqu’on est encore perçues comme des êtres nourriciers très connectés à nos tous petits.

Mais les papas? Ceux de notre génération, ces papas poule qui n’ont pas honte d’afficher leur amour pour leur enfant, ces papas qui savent changer une couche/faire un biberon/endormir bébé/se lever la nuit (oui ça existe, ce n’est pas un mythe !)
Ceux là, ils ressentent le manque aussi fort que nous ?

Parce qu’on ne nous parle jamais des papas au foyer, de ceux qui font le choix de rester avec leurs enfants.
Parce qu’il est évident encore trop souvent que la personne qui peut arrêter son activité est celle qui gagne le moins, et donc…
Que c’est forcément maman qui est en manque et arrête de travailler ? Ou du moins en a envie ?
Que l’homme travaille et n’en a rien à faire de ses enfants pendant la journée ?

Vous en avez parlé à des papas autour de vous ? Moi oui. Et même si je n’ai pas un panel immense pour tirer de vraies conclusions, il apparaît que leurs enfants leur manquent aussi, et pas qu’un peu. Même si les moeurs évoluent, ils ont toujours pour beaucoup ancré dans leurs valeurs que le papa travaille, un point c’est tout. Et se sentent donc encore plus coupables que les femmes à avouer qu’ils aimeraient prendre un congé parental si c’est le cas!

1 commentaire

  1. C’est rigolo parce que justement j’ai entendu récemment 2 futurs papas qui comptaient se mettre en congé parental pour s’occuper de leurs petits bouts.Petit à petit ils osent =)

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