Ces derniers temps j’ai comme des bouffées. Pas d’air frais, pas de chaleur, non… de nostalgie.
Il suffit que je voie une maman avec un tout petit dans un landau/écharpe/bras pour que je me mette à divaguer, l’esprit perdu dans le vide, attendrie et un peu jalouse.
Oui, jalouse. Du moins envieuse.
Ne vous méprenez pas, ce n’est pas une envie de deuxième, mais une envie de remonter le temps.
Parce que les premiers mois de choupette ont été durs, que j’ai eu du mal à profiter de nos premiers moments, de mon congé parental, que j’ai même repris le travail prématurément … pour ma santé mentale.
Alors peut être que je me sens un peu coupable ?
Donnez moi une machine à remonter le temps, que je le vive différemment, que je sois consciente qu’il faut le vivre à 100 % !
Peut être que je réalise soudainement, moi qui avais presque hâte qu’elle grandisse, fasse ses nuits, marche, évolue, communique, bref que je puisse la comprendre et vraiment intéragir avec elle, qu’en fait le temps a passé trop vite.
Ca, c’est la phrase typique qu’on entend 10 fois par jour en devenant maman :
« Profite, ça passe trop vite ! »
Et bah oui. Elles avaient raison !
Moi qui n’était touchée que par le blues du lundi, le manque de bébé parfois même la nuit (sauf quand elle nous réveille à 4h, non ça je m’en passerais bien!), bref des maux de mamans plutôt bénins et passagers, qui se soignent avec de la patience et une bonne dose d’amour…
Me voilà atteinte de la nostalgie. Et pas n’importe laquelle : celle qui concerne l’être le plus précieux à mes yeux, ma petite fille, si petite, et qui l’est pourtant de moins en moins.
Jour après jour elle apprend, évolue, nous étonne.
Dit de nouveaux mots, fait de nouvelles prouesses. Et évidemment on applaudit, on est fiers, la larme à l’oeil, mais au fond on se dit « et il est où ce petit ange qui rentrait dans du 60 cm, s’endormissait dans mes bras, n’avait besoin que de nous ? »
(oui, bon, d’accord, avec le temps on oublie tous que ce sont loin d’être des anges au début !)
Depuis quelques jours, elle me tend un objet en me disant « tin! » (ce que j’ai d’abord pris pour un gros mot, en maman grossière que je suis) jusqu’à ce que je le prenne et la remercie. Ce matin elle était assise pendant que je lui enfilais son gilet et a compté sur ses doigts, enfin a essayé. J’ai craqué devant cette petite bouille toute fière qui touchait ses petits doigts avec l’index de son autre main, en faisant « oooon, deeeeeeeu » tout en me regardant pour vérifier que j’étais bien consciente qu’elle faisait comme les grands !
Oh que oui, je l’ai remarqué… Et j’ai eu les larmes aux yeux, la tête qui tourne et l’estomac qui se noue.
J’adore la regarder grandir, au fond. Toutes ces petites choses qu’elle fait me font craquer, même si j’aimerais ne pas en perdre une miette.
Mais mince, il est où mon petit bébé ? Devenu une petite fille …
Alors, c’est grave docteur ?
Tu n’as pas fini ma chérinette.. <3
Je suis en train de me repasser quelques articles (car je ne connaissais pas ton blog), et celui-ci m’a fait bondir (dans le bon sens du terme, hein ?!): je vis EXACTEMENT la même chose que toi. Au même moment, visiblement (la mienne a 14 mois). ça doit me rassurer ou non ? 😉
Rassurer, je sais pas 😀 Plus la mienne grandit plus je le ressens, mais pas tout le temps, heureusement! Il y a aussi la fierté et la fascination devant tous ses petits progrès du moment… Par contre c’est un peu lié à une envie de deuxième chez moi (un peu hein ^^), je sais pas si ça te rassure ça XD
Et c’est ce que je craignais…le diagnostic confirme mes soupçons: c’est l’envie du deuz ! C’est vrai que j’aimerai des enfants rapprochés en âge, et en même temps, j’ai peur de ne pas profiter de ma fille encore bébé ! Quel dilemme 😀 !
La même ici… donc on attend encore un peu, j’ai trop la frousse!