Il faut bien se rendre à l’évidence : Liloute n’est plus un bébé.
A bientôt 22 mois, la demoiselle n’a plus rien d’un nourrisson ou d’un petit bébé : c’est une petite fille, un enfant en bas âge, un grand bébé si on tient à ce mot-là.
Je l’avoue, je dis encore « mon bébé » plusieurs fois par jour. Je ne m’y résous pas, et au fond, je crois que je comprends ma mère quand elle me dit que je serai toujours le sien. Même si la voir grandir est un plaisir et une fierté, je suis souvent nostalgique en regardant les photos de bébé potelé, qui ne marche pas encore et aime être lovée dans mes bras.
Et puis, je réalise que quand même, la vie avec un tout petit n’est pas de tout repos. Loin de moi l’envie de dire que vivre avec un enfant de 2 ans qui pique des crises, court sans arrêt, fait des bêtises est plus reposante, mais il est au moins possible d’avoir un rythme. Liloute bébé, c’était des pleurs, du sommeil haché, une chute d’hormones phénoménale (et de cheveux aussi, ça va avec…) pour moi, de la fatigue pour tout le monde et un RGO pour pimenter le tout.
Liloute bébé, elle m’a désarmée, fait pleurer. Je ne m’y attendais pas, et il a fallu s’adapter.
Alors pourquoi cette nostalgie ? Est ce qu’on oublie avec le temps qui passe ? Est ce qu’on est programmées pour ça, pour ne pas effrayer les futures mamans potentielles ? Pour continuer à nous reproduire ?
Ou est ce que, tout simplement, je suis une grande nostalgique ?
C’est un peu comme la grossesse : enceinte, j’ai passé 3 mois à stresser, à vomir matin, midi et soir (minimum), puis j’ai eu des baisses de tension, des malaises récurrents, toujours un peu d’angoisse, une sciatique, un dépassement de terme. Bref, objectivement, je n’ai pas aimé ça.
Mais maintenant, évidemment, quand je me remémore la période où j’attendais Liloute, je ne me souviens que de l’émerveillement aux échographies (et non le stress qui les précédait lors des attentes interminables), ses mouvements (non douloureux, ça va de soit, ahem) dans mon ventre, la proximité qui nous liait quand elle n’était encore rien qu’avec moi.
Des souvenirs qui me donnent envie de remonter le temps, ou du moins le ralentir, j’essaie de les garder frais dans ma tête, tout en savourant l’instant présent. Très difficile j’avoue, quand on me connaît.
Et pourtant, il faut bien la laisser grandir…
Et vous, vous ressentez la même chose ?
Je suis comme toi et moi elle a que 12 mois…. Je rajouterai les douleurs de l accouchement et de la péridurale qui marche pas….. Pour ma part du vécu que mon chéri me rappelle quand j ose parler du second….et je realise que je suis pas encore prête pour recommencer cette petite séance de douleurs car même si c est la plus belle chose qui puisse arriver la douleur ne s efface pas avec le premier contact avec bébé faut quelques jours voir semaines…..
Rho oui la péri qui marche pas… Bizarrement ça je m’en souviens très bien !
Je ne sais pas d’où vient (et à quoi est due) cette faculté d’oublier si vite! Cela est la même chose pour moi, pour les grossesses que je n’ai pas aimé mais que je relativise en me disant qu’après tout il y avait de bons moments et les coups dans les côtes ne devaient pas être si douloureux que je le dis, pour l’accouchement où juste après la pose de péri j’annonce à zhom que la prochaine fois je tenterai encore sans (ses mots : « hors de question, je te la fais poser d’office »…), pour les mois avec pleurs de bébé non stop (et de maman aussi…ahem) d’où l’on ne se souvient seulement que c’est beau un tout petit bébé et que l’on regarde alors les photos en étant nostalgique.
J’ai pensé prendre des photos de la 2ème lorsqu’elle pleurait pour ne pas oublier si vite comme j’ai oublié les crises de pleurs de la grande…mais c’est si beau un bébé paisible et qui dort (ou joue tranquillement…) que finalement les photos que l’on regarde ne sont que celles qui nous rendent nostalgiques.
Je pense qu’il doit y avoir un peu de notre société la dedans, celle qui pense que l’herbe est toujours plus verte ailleurs…mais tout de même j’adore voir mes princesses faire des progrès, grandir, se déplacer, m’appeler…
C’est tellement ça ! On oublie, et est nostalgique, mais au final c’est un vrai bonheur de les voir grandir!
Je ne suis pas encore maman mais avec tes mots, je peux déjà comprendre ce que tu ressens… c’est bien, ça me prépare encore plus à profiter au maximum de ma crevette lorsqu’elle nous aura rejoint dans ce petit monde 🙂
Bises
http://celine-daily.blogspot.fr
Oui, je comprends enfin pourquoi on me disait « profite, ça passe tellement vite! » Je râlais parce que j’en avais marre de l’entendre, mais en fait, c’est vrai !
Je le vois quand j’en parle avec mon mari. Je lui dis à quel point nos enfants sont adorables et faciles à vivre et il me dit: « Quoi? Mais t’as oublié ça, et ça, et ça! » Ah oui, en fait, j’ai gardé que le bon en mémoire. Hihihi.
Mémoire sélective de maman XD Mon mari aussi se souvient très bien des débuts difficiles, de l’accouchement etc… Ca doit être hormonal 😀
Oh bah j’ai le même modèle de mari!
Mais bon lui aussi parfois il oublie les mauvais moments! Heureusement 😉
Midinette vient de souffler ses deux bougies et bien qu’étant 24/24 avec elle, ça passe vite. Quant à « petit bébé », notre géante est habillée en 3 ans depuis 6 mois …elle sort de la courbe de croissance donc pour nous c’est une petite fille, fini le petit bébé.