Dernière grossesse, dernière ligne droite

On touche au but. Dernière ligne droite de cette dernière grossesse, qui n’aura décidément ressemblé en rien aux autres… A moins de 10 jours du terme, j’oscille entre envie de profiter de ces derniers moments, fatigue extrême face aux nuits inexistantes de ce dernier mois et impatience grandissante de découvrir ce bébé surprise.

Ces dernières semaines ont été rudes au final : angoisses face à l’arrivée de ce bébé (un troisième enfant, pour moi, c’était niet, après 2 bébés RGO devenus grands.), face à l’imprévu, à l’incontrôlable.

Ces dernières nuits sont rudes elles aussi : insomnies, jambes lourdes, douleurs en tous genres et depuis quelques jours, faux travail douloureux qui m’a même fait penser  que le moment était venu de partir à la maternité.

Alors que je me préparais à vivre ces derniers jours plutôt sereinement (malgré tout !), la déception m’a frappée et j’ai réalisé que j’étais prête. Que finalement, j’aurais bien aimé que ces contractions annoncent un vrai travail (non parce que faux travail, c’est quoi cette expression ? Rien à voir avec Braxton Hicks que je côtoie depuis plusieurs mois, là on est sur des contractions qui commencent à chatouiller un peu, surtout quand elles se répètent pendant 3 heures la nuit…), que ce soit le jour J, malgré la peur et la valise pas tout à fait bouclée.

On ne va pas se mentir, je suis comme toutes les futures mamans qui dépassent les 8 mois et demi : épuisée, impatiente, surement un peu agacée par cette légende urbaine qui voudrait qu’accoucher avant le cap des 9 mois est normal. J’en avais déjà parlé ici, le dépassement de terme pour ma première m’a usée et j’étais bien contente d’accoucher quelques jours avant ce délai pour ma deuxième. Ces derniers jours, malgré la fatigue, malgré l’envie de faire mille et une choses (surtout avec les enfants à la maison…) je suis passée en mode slow.

Ce qui ne me ressemble pas vraiment, hein. Mais l’épuisement physique et mental (et peut être un éclair de lucidité aussi ?) me poussent à lever le pied et garder le lit. Ce lit que j’ai tant détesté lors de mon repos forcé au 8ème mois… Tant pis pour le linge, le ménage, le rangement, les papiers, mon repos avant le marathon de l’accouchement (et du fameux 4ème trimestre !) est plus important.

Alors ce week-end j’ai écouté des playlists de relaxation (celles là même dont je me moquais gentiment parce que ça fait « musique de spa »), j’ai regardé mes enfants jouer dans la piscine, je les ai écoutées jouer aux playmobils, prendre leur douche, rire et chanter depuis mon lit. J’ai délégué. Et le ciel n’est même pas tombé sur nos têtes !

Un petit aperçu du lâcher prise qu’il faudra de toute façon adopter les premiers temps. Et même si l’ombre d’un déclenchement à terme (même pas après, foutu diabète gestationnel qui m’aura bien stressée jusqu’au bout) plane au dessus de nos têtes je me dis que ce n’est qu’une question de jours. Que ce « faux travail » prédit un vrai. Et en même temps j’apprécie ces petits coups de pieds, ces mouvements et moments où elle n’est encore rien qu’à moi. Bon, sauf quand elle me soulève les côtes et appuie de toute la force de sa petite tête sur mon col en pleine nuit. Je pense que ça, je ne le regretterai pas !

Je n’en parle pas forcément parce que d’une part j’ai déjà abordé ces sujets ici : la peur du déclenchement, le ras le bol de la fin, la déprime de fin de grossesse (oui, ça existe !). Et puis parce que je n’ai pas forcément envie « de me plaindre » : cette dernière grossesse et particulière et je la vis différemment, dans tous les sens du terme. 

Même si clairement, l’impatience de la découverte commence à prendre le pas sur l’envie de « profiter », je réalise que la seule chose qui me fait me « plaindre » ce sont les nuits inexistantes qui chez moi sont livrées d’office avec le pack « fin de grossesse » (ça fait beaucoup de guillemets, tant pis). C’est un moment un peu spécial : on se lève le matin en se demandant si c’est pour aujourd’hui, on se couche en se disant « c’est peut-être pour cette nuit » et même si l’attente s’éternise on réalise que tout bientôt la rencontre aura lieu !

J’ai conscience que c’est peut être le dernier article que j’écris en mode « 2 en 1 ». Peut être pas. Je n’ai pas le contrôle sur cet accouchement comme je ne l’ai pas eu sur ces 9 derniers mois. Et ça me va, je fais la paix avec ça. Mais bébé, si tu pouvais arriver avant qu’on me sorte la fameuse menace du déclenchement, ça serait quand même top 😉

3 commentaires

  1. Ecoute, j’étais dans le même cas que toi il y a de cela 7 mois, et ce que je prenais pour un faux travail avait déjà été efficace et m’avait permis d’accoucher sans déclenchement 2j plus tard! Je te souhaite la même!

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