Attention, article perso ! Je vous parle de mon projet d’allaitement pour bébé 3 et pourquoi ça me tient à coeur d’allaiter après 2 bébés au biberon.
Avant de commencer, puisqu’il s’agit d’un sujet controversé, je tiens à vous mettre un petit avertissement : c’est un article personnel sur mon propre point de vue, je ne prétends pas détenir la vérité absolue sur le débat allaitement / biberon. Chaque parent choisit en fonction de son histoire, ses envies, et tant que c’est fait avec amour pour son bébé, c’est OK ! Je ne juge personne et ai moi même biberonné 2 fois, je vous parle juste de mes envies pour ce 3ème bébé. Maintenant que c’est dit, allons-y !
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Allaiter ou pas, mon expérience :
Une des premières décisions que j’ai prise après l’acceptation de cette grossesse surprise, c’est celle d’allaiter mon 3ème enfant.
Mon histoire avec l’allaitement est complexe : j’ai énormément de regrets, en particulier avec Miniloute, c’est un sujet encore douloureux même après presque 6 ans. Je l’ai vécu comme un échec, une déception et je m’en suis longtemps voulue d’avoir abandonné.
Petit rappel des faits : si pour Liloute mon choix de passer au biberon au bout d’une journée était clair et assumé, pour Miniloute c’était plus difficile. Pendant toute ma deuxième grossesse j’avais à coeur de réussir mon allaitement, je me suis mise une pression de folie pour y arriver, j’étais persuadée que ça lui éviterait un RGO et que c’était LA solution. Que je me devais d’y arriver, que ce n’était pas possible autrement.
Miniloute est née, a trouvé le sein tout de suite et les premières tétées ont été parfaites : elle prenait bien, je me sentais bien, chaque fin de tétée nous endormait toutes les deux en toute sérénité.
Et puis le 2ème soir. La chute d’hormones, violente. Les pleurs inexpliqués de maman et de bébé, la fatigue, l’accumulation et les doutes… Pourquoi ça me fait mal ? Pourquoi elle est si agitée ? Pourquoi j’ai envie d’abandonner ? Les crevasses sont arrivées, bébé tête énormément et ne se calme pas au sein, je crois voir des premiers signes de reflux, une remontée entraine une fausse route chez elle et j’ai la peur de ma vie… Tout ça en même temps me persuade que je suis nulle, que je n’y arriverai pas, que mon bébé a encore un reflux et que rien n’y fera.
Spoiler : c’est le cas. Allaitement ou non, elle aurait souffert, mais le choix d’abandonner reste une grosse défaite pour moi.
On passe donc au biberon et c’est la catastrophe… Si bien que 3 mois après cet « échec » j’ai vu une consultante en lactation pour ré enclencher la montée de lait (qui avait été rapide, douloureuse et très longue à stopper…. petit sentiment de gâchis pour en rajouter une couche) On appelle ça la relactation et il s’agit d’un protocole difficile et long : j’ai loué un tire lait, pompé 8 fois par jour pendant plusieurs jours (jour et nuit) pour faire repartir « la machine ». J’étais épuisée mais j’y tenais, je voulais me dire que j’avais tout tenté. Je ne sais pas si ça a joué mais j’ai eu du colostrum au bout de 2 ou 3 tirages, et le 2ème jour j’ai pu tenter d’en donner à bébé.
Echec total. Elle n’en a pas voulu.
J’ai tenté de prendre un bain avec elle, faire du peau à peau un maximum, la mettre au sein progressivement sans forcer. Nouvel échec.
J’ai du faire une deuxième fois le deuil de cet allaitement. Encore à ce jour cela reste un sujet douloureux pour moi mais je sais qu’avec le temps ça ira mieux.
Projet d’allaitement : mes envies
J’anticipe certaines remarques : je ne veux pas allaiter ce bébé pour « réparer » ce qui a foiré avant. Ce bébé n’est ni Liloute ni Miniloute, mais j’ai tout de suite pensé que c’était une nouvelle chance de retenter. De plus, j’ai changé, grandi, mes envies sont différentes. Je suis d’avantage guidée par mon envie personnelle que par une obligation ou des pressions. Je serais la plus heureuse de réussir cet allaitement mais je sais qu’il y a une possibilité que ça ne se passe pas comme je veux. Et c’est OK, vraiment.
J’ai donc envie de préparer cet allaitement sereinement et sans prise de tête. De me faire confiance, de solliciter l’aide de professionnels et de copines qui allaitent et ont allaité leurs bébés. De garder en tête que les débuts seront surement difficiles mais que je suis capable d’y arriver, de garder mon objectif en ligne de mire. Mais aussi d’y aller par étapes : 3 jours, 3 semaines, 3 mois, 6 mois et puis on verra. Chaque jour gagné est une petite victoire.
Je me documente, je m’informe mais j’ai surtout envie de m’écouter et écouter mon bébé. Je sais que chez moi, la montée de lait arrive vite et bien, mais ça peut varier en fonction de chaque bébé. Je verrai sur le moment, je ne veux pas me projeter trop, je me sens prête à faire face aux petits aléas de la mise en place et à serrer les dents pendant 1 mois !
Je vous parlerai prochainement de ma liste d’achats pour l’allaitement. En attendant, je vous invite à lire mon article sur l’éviction du lait de vache pendant ma grossesse en vue de mon allaitement pour ce 3ème bébé.
L’avantage quand on a plusieurs enfants, c’est qu’on a plus d’expérience. A chaque allaitement, j’ai allaité un peu plus longtemps. Pour moi, la clé, c’est de mettre le bébé au sein le plus souvent. Et s’accrocher parce que ça peut être douloureux au début. Même pour ma 3e fille, j’ai dû faire venir une sage-femme car mes seins étaient énormes, elle tetait trop peu et elle me faisait mal. La sage-femme m’a redonné confiance et ça a fonctionné.
Je te souhaite que ça se passe bien et surtout sans culpabilité et en total lâcher prise 🙂
Merci pour ces précieux conseils <3
sage décision! Je n’ai pas pas allaité ma première, elle est allée en néonat, a fait une jaunisse et une infection, elle ne tétait pas et moi j’étais pas assez informée. J’ai abandonné car elle avait eu des compléments et ca ne marchait pas mais j’ai beaucoup regretté après…. donc pour sa soeur 2 ans plus tard, j’ai pris ma revanche, je n’ai écouté que moi même, je me suis inscrite sur un groupe facebook special allaitement et à force de lire les questions et conseils, j’ai appris énormément… j’ai des petits soucis, ca roule jamais tout seul faut pas réver, moi j’avais trop de lait, donc engorgement, même une matiste, mais j’ai réglé le problème avec de l’homéopathie et au final, je l’ai allaité 28 mois car quand je commence un truc, je vais au bout et je voyais pas l’interet d’avoir surmonter les difficultés du début et de pas continuer le plus longtemps possible une fois l’allaitement bien installé.
Troisième fille qui a aujoud’hui 26 mois et elle est toujours allaitée trois fois par jour, il est évident qu’elle sera allaitée encore plus longtemps que sa soeur!
Honnêtement, quand j’ai appris ma troisième grossesse, je n’ai même pas imaginé ne pas l’allaiter, je ne peux même plus concevoir avoir un bébé sans pouvoir l’allaiter. J’en ai fait l’expérience avec la première et je trouve ca beaucoup plus compliqué et beaucoup plus fatiguant. Pour moi la facilité c’est pas le biberon, c’est l’allaitement. Le sommeil est meilleur à partir du moment ou on comprend comment allaiter allongé, on se rendort plus vite et mieux, pas besoin de préparer de biberon, de se lever pour le donner tout ca, je trouve que c’est plus fatiguant, les hormones de l’allaitement aide à bien dormir.. mais pour moi le gros gros avantage de l’allaitement c’est la relation avec le bébé et l’apaisement que ca lui apporte, ca calme tout, mes deux dernières n’ont pas fait de terreurs noctures, de refus de dormir dans leur lit en grandissant, de crises à n’en plus finir, le sein, ca calme, ca apaise, ca fait un bébé mieux dans son corps et ca, ca n’a pas de prix, je le redis, chapeau à celles qui n’allaitent pas car c’est beaucoup plus galère à mon sens lol
Woah, merci pour ce témoignage et bravo pour cette détermination !
C’est super inspirant 🙂