Projet maison : notre aventure construction démarre enfin !

C’est un projet qui est né il y a plus de 2 ans : la construction de notre maison individuelle ! Mais tout ne s’est pas passé comme prévu…

Au printemps 2019, nous avons vendu notre appartement et déménagé dans une location qui devait être provisoire, le temps de faire construire notre maison. Sauf que ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé ! Plus de 2 ans après, nous sommes toujours au même endroit et les travaux n’ont même pas commencé ! Retour sur les débuts d’un projet chaotique.

Juin 2019 : Réservation de notre terrain

Il n’aura fallu que 3 visites et un rendez-vous pour dénicher LE terrain : une toute petite parcelle de 260m2 dans un futur petit lotissement, localisé dans notre secteur de prédilection (ça se voit que je regarde trop Stéphane Plaza ?) à 30 km de Marseille. Nous nous sommes donc empressés de signer la réservation de ce terrain idéal et de verser des arrhes au propriétaire, le lotisseur en charge du lotissement et donc de la viabilisation de ceux-ci.

Sur le contrat, la date butoir pour la vente est fixée au 31 Mars 2020. On a donc juste le temps de faire des demandes de prêt et signer notre contrat de construction, déposer notre permis de construire en mairie, organiser la mise au point technique, gérer les différents raccordements… pour un début de chantier au plus tard en Avril 2020. Mais selon le vendeur, ça sera bien avant ! (qu’est ce qu’on se marre en lisant ça maintenant)

On signe le CCMI dans la foulée, en juillet, on enchaine les rendez-vous avec la courtière du constructeur pour trouver le meilleur financement possible. On reçoit une offre très intéressante en décembre 2019 et, sur conseil de la courtière, on attend pour la renvoyer et avoir un délai de validité plus long « au cas où ». 

Fin 2019 : recours sur le lotissement

Et qu’est ce qu’on a bien fait ! En effet, le premier contretemps arrive au même moment. On apprend par le constructeur (et non pas par le lotisseur) qu’un recours a été déposé par un voisin sur le permis d’aménager le lotissement en novembre 2019, soit à la fin du délai imparti pour le faire. En gros, un des voisins est contre le projet, en particulier les 6 logements locatifs à loyer modéré prévus dans le lotissement. Le recours devrait se faire à l’amiable et tout devrait être assez peu impacté : minimum 2 mois de délai.
Rappelons qu’on est à ce moment là en fin d’année 2019, que je viens d’apprendre que je suis enceinte d’un bébé surprise et de demander la fin de mon CDI… Super timing !

On attend donc plusieurs jours, semaines, mois… avec très peu de nouvelles de la part du lotisseur. Le constructeur est le seul qui nous tient à peu près informés, la courtière vient régulièrement aux nouvelles… et tout semble au point mort. On apprendra finalement qu’il aura fallu bien plus de 2 mois pour trouver un accord entre le voisin et le lotisseur.

Printemps 2020 : Welcome COVID !

Au moment où l’on commence à dessiner des plans et parler permis de construire avec le constructeur, le confinement nous tombe dessus. Tout est à l’arrêt, les notaires, le BTP, les avocats… Le projet est donc gelé pour une durée indéterminée. 

Et puis, en avril 2020, le constructeur nous appelle pour nous annoncer qu’un arrangement a été signé et que le lotisseur va pouvoir ENFIN débuter les travaux sur le lotissement et ce dès la fin du confinement. Tout devrait débuter en juin 2020 donc, avec une livraison des terrains au plus tard en Octobre 2020. 

Entretemps, j’harcèle le lotisseur pour que notre contrat de réservation soit renouvelé : en l’état, il n’est plus valable et nous n’avons donc plus aucun droit sur le terrain. C’est une grande source d’angoisse, d’autant plus que le lotisseur rechigne à nous faire un avenant de prolongation du contrat : nous apprendrons plus tard qu’il y avait un projet de casser toutes les réservations pour augmenter le prix des terrains, la demande ayant gonflé avec le premier confinement. N’ayant jamais eu vent de cette rumeur (et heureusement quelque part…), cela restera au stade de supposition.

J’obtiens finalement gain de cause au mois de mai 2020, et le nouveau contrat mentionne une date de livraison qui nous fait tiquer : décembre 2020 ! Indignation, ras le bol, colère… On commence à se montrer réellement mécontents vis à vis du lotisseur et on pense à chercher ailleurs. Malheureusement il n’y a aucun terrain qui nous correspond dans le secteur, ou alors ils sont hors de prix. Et puis, ce terrain, c’est un coup de coeur, ça fait un an qu’on s’accroche, alors on ne va pas lâcher maintenant.

Automne/Hiver 2020 : le lotissement avance enfin !

Il faudra attendre la fin d’année 2020 (avec entretemps, la naissance du fameux bébé surprise) pour que les choses bougent vraiment. Apparemment, notre lotissement de 6 lots ne devait pas être urgent… Le chantier de viabilisation et de voirie commence et on nous annonce 4 mois de délai, soit avril 2021, avant de pouvoir ENFIN signer chez le notaire.

Le souci, c’est que notre offre de prêt est sur le point d’expirer. Avec le Covid, elle a été prolongée de 3 mois, mais si nous ne signons pas avant le 5 avril 2021, nous la perdrons. Compte tenu de la situation, nous ne pourrons pas avoir une offre aussi intéressante pour notre crédit et puis, ça fait depuis qu’on l’a signée qu’on paie des assurances… Tout ça commence à faire beaucoup.

J’informe le lotisseur de notre situation, le commercial nous assure que tout est fait auprès du notaire pour tenter d’avoir une signature anticipée avant Avril 2021.

Printemps 2021 : les déboires continuent…

En mars 2021, je prends tout de même l’initiative de demander une prorogation de l’offre de prêt à mon conseiller. En effet, n’ayant toujours pas de nouvelles du notaire et le chantier du lotissement n’étant pas terminé, on commence à s’inquiéter.

Et à juste titre ! Le constructeur nous informe que la mairie doit encore délivrer la conformité des lots (ce dont nous n’avions jamais entendu parler) pour que les terrains puissent être mis en vente. Sauf que ce n’est pas fait. De leur côté, les différents interlocuteurs que j’ai chez le lotisseur me disent que oui, en effet, le notaire ne peut finalement pas nous faire de signature anticipée car il ne veut pas le faire avant d’avoir cette fameuse conformité. Ils sous entendent que vraiment, il n’est pas arrangeant, alors que c’est la loi et que le monsieur fait juste son job, au final.

Avril 2021 : notre offre de prêt est prolongée jusqu’au 30 Septembre 2021, dernier carat. Après cela, notre prêt se transforme en citrouille et on peut dire au revoir au projet.

Nous avons finalement un mail général qui nous informe que les travaux sont terminés depuis le 15 Avril 2021, que la conformité sera effectuée courant juin 2021 pour une signature… en Août 2021 !

Nouvelle indignation, nouveaux mails salés au lotisseur, qui nous assure que non, c’était un mail pour tous les acheteurs et que notre cas était bien particulier pour eux. Sauf que finalement, non, et on le verra plus tard…

Entretemps, notre permis de construire déposé en février retourne au constructeur car il manque des pièces (dont la fameuse conformité apparemment). Mais ce n’est pas tout ! L’emprise au sol dépasse le seul maximal de 2 mètres carrés, ce qui nous amène à réduire la surface de notre maison de presque 5m2 (car la modification se fait sur le rez de chaussée ce qui entraine AUSSI une réduction de l’étage). La mairie assure au constructeur que tout sera accepté rapidement.

Pour la petite histoire, notre permis de construire aura subi 3 ou 4 modifications : on a agrandi le garage pour y ajouter une future chambre parentale (forcément, avec un enfant de plus), on a du réduire la superficie et aussi faire quelques modifications diverses.

Juin 2021, nouveau coup de théâtre : le constructeur nous informe que notre contrat de construction arrive à expiration (forcément, 2 ans après sa signature…) et que notre permis n’a toujours pas été accepté. Et si il n’y avait que ça ! Nous avons à l’époque de la signature du CCMI indexé le prix de notre construction sur l’indice BT01, qui varie en fonction du coût des matériaux. Si le coût des matériaux augmente entre la signature du contrat de construction et l’accord du permis de construire, cette hausse sera répercutée sur le prix de la maison. Dans notre cas, à cause de la crise sanitaire et du délai de 2 ans, le montant de l’augmentation s’estime à plus de 7000€ !!! C’est un gros coup dur car c’est le budget que nous avions prévu pour notre chambre parentale… Et que ce n’était évidemment pas compris dans le prêt.

En ce qui concerne le permis de construire, j’apprends finalement par le lotisseur que la visite de conformité de la mairie conditionne également l’accord des permis. Cerise sur le gâteau : la fameuse visite de la mairie sur le lotissement pour finaliser tout ça a été repoussée à début juillet 2021 !

Eté 2021 : on en voit le bout ?

En juillet 2021, la conformité du lotissement ET les permis de construire sont enfin accordés par la mairie.

Suite à cela, j’attends que le notaire me contacte, mais toujours rien. Finalement, peu avant notre départ en vacances fin juillet, le lotisseur nous appelle pour nous informer que nous allons pouvoir signer… à la fin du moins d’Août 2021 !

Quand je demande pourquoi ce délai, on me répond que le notaire est en vacances jusque là. J’apprendrai plus tard qu’il manque encore des formalités à régler pour la cession des terrains, et que ces papiers seront signés juste avant notre rendrez-vous le 26 Août.

Le constructeur m’appellera ensuite pour m’informer que notre permis a été affiché en bordure de terrain dès son acceptation et que notre recours est exceptionnellement de 2 mois. On va donc pouvoir commencer la construction dès Septembre, sous réserve d’être propriétaires du terrain. De leur côté, tout va assez vite, et nous avons rendez-vous à la mi Août pour la mise au point technique avec notre chef de chantier pour tout mettre à plat et définir une date d’ouverture de chantier.

Mais comme il fallait forcément encore un peu de suspense, la courtière m’informe que le notaire s’est trompé dans notre décompte et donc que la vente risque de ne pas pouvoir se faire. J’ai beau les relancer, rien à faire, il faudra plusieurs mails pour pouvoir finaliser le montant du virement de notre apport personnel et du premier appel de fonds de notre prêt.

Je finis par avoir un coup de fil du notaire la veille de notre rendez-vous : il y a eu des soucis avec la banque, ils ont besoin d’un papier que la banque ne veut pas leur donner (wtf ?), du coup on ne peut pas signer. BAM, prends ça, encore un contretemps dans la figure…

Plusieurs appels et mails plus tard, la signature est finalement repoussée au lundi 30 Août.

Vous pensez que c’est fini ? Que nenni ! A notre arrivée au rendez-vous, on apprend qu’on ne signera finalement pas ce jour là non plus, parce qu’il y a ENCORE un problème avec le lotissement. Là, je me suis décomposée. Il y a toujours une embrouille de dernière minute et l’accumulation commence à me rendre dingue.
On passera donc 40 minutes à lire les actes et regarder les papiers sans rien signer.

Le permis d’aménager du lotissement ayant été modifié récemment (première nouvelle), il est encore sous délais de recours. Et donc le notaire ne veut pas prendre le risque de nous faire signer notre terrain tant que ce sera le cas. On a donc bloqué une demi journée en semaine, fait garder nos 3 enfants pour subir une nouvelle déconvenue. J’avais juste envie d’hurler, pleurer, rire nerveusement ou tout casser.

Finalement, 2 longues semaines plus tard nous avons finalement été convoqués pour signer l’acte. On s’attendait encore à un contretemps, une météorite sur le coin de la tronche, une blague à la con, mais non.

Autant vous dire qu’avec tout ça j’ai stressé jusqu’à ce qu’on ait enfin tout signé !

Vous l’aurez compris, nous sommes donc propriétaires de notre terrain, plus de 2 ans après la signature de notre contrat de réservation initial. On pensait être sortis d’affaire… mais c’était un peu tôt pour se réjouir !

Septembre 2021 :

Car oui, à l’heure où je vous parle, le chantier qui avait à peine débuté est à l’arrêt pour un mois. En cause : la mairie qui tarde à fournir une dérogation pour que les engins de chantier puissent passer dans notre rue… Le constructeur attend ce sésame depuis 3 semaines et rien. Evidemment, ça tombe juste au moment où notre conducteur de travaux part en voyage de noces (et il a bien le droit à des vacances, là n’est pas le débat), donc tout est stoppé jusqu’à la mi octobre.

Si ça ce n’est pas avoir la poisse !

Je reviens dans quelques semaines pour vous tenir au courant. Je suis ravie d’enfin partager cette aventure avec vous, même si c’était franchement mal parti !

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